Tokyo (awp/afp) - Les rivaux japonais Honda Motor et Yamaha Motor ont annoncé mercredi "des discussions en vue d'un possible partenariat" dans les scooters de petit gabarit pour le Japon, une alliance impensable il y a quelques années mais rendue nécessaire par le déclin du marché intérieur.

"Avec la multiplication des moyens de transport dédiés à de courtes distances, dont les vélos électriques et les mini-voitures, le marché des scooters de 50 cm3 s'est contracté ces dernières années", expliquent dans un communiqué commun les deux constructeurs, qui évoquent aussi des normes de plus en plus contraignantes en termes de sécurité et d'environnement.

"Dans ces circonstances, Honda et Yamaha sont parvenus à la conclusion qu'il était nécessaire de collaborer pour relever ces défis".

Côté production, Yamaha, qui assemble actuellement en Thaïlande les deux-roues de ce type avant de les acheminer au Japon, va confier leur fabrication à Honda.

Cette décision devrait prendre effet d'ici fin 2018, permettant ainsi à Honda d'utiliser à pleine capacité son usine de Kumamoto, dans le sud-ouest de l'archipel, aujourd'hui en sous-régime, selon le quotidien économique Nikkei.

Pour l'aspect développement, "les deux fabricants vont étudier la possibilité de la conception conjointe" d'un nouveau modèle de scooter de livraison afin de réduire les coûts.

Les engins de 50 cm3, qui ne nécessitent qu'un simple permis de conduire de voiture, représentent près de la moitié des ventes de deux-roues au Japon. Cette activité est peu rentable du fait des bas prix auxquels ils sont commercialisés.

Enfin, Honda et Yamaha vont travailler ensemble dans le domaine des motocyclettes électriques.

Les ventes de deux roues au Japon ont chuté de quelque 80% depuis les années 1980, à l'époque de la féroce concurrence entre les deux firmes. Rien qu'en 2015, la baisse était de près de 10%, à 406.591 unités, selon les chiffres du Nikkei. Le marché est dominé par Honda avec une part de 43%, suivi de Yamaha (27,2%) et de Suzuki (12,1%).

Les constructeurs japonais dominent cependant la scène mondiale, en particulier en Asie où la demande reste forte, et nourrissent aussi de fortes ambitions en Afrique.

afp/al