SHANGHAI (Reuters) - De nombreuses entreprises ont suspendu leurs activités dans l'un des plus grands centres manufacturiers de Chine à la demande des autorités locales pour tenter de contrer une flambée des cas de contamination au COVID-19, interrompant ainsi la production de biens allant des batteries aux teintures textiles et aux plastiques.

Au moins 20 entreprises cotées en bourse ont suspendu leurs activités dans le Zhejiang, province de l'est du pays dotée d'un vaste secteur industriel orienté vers l'exportation et représentant environ 6% du PIB de la Chine.

Des dizaines de milliers d'habitants du Zhejiang sont en quarantaine et certains vols intérieurs ont été suspendus alors qu'un responsable national de la santé a déclaré que l'épidémie dans trois villes représentant plus de 50% de la production économique de la province - Ningbo, Shaoxing et Hangzhou - se développait à un rythme "relativement rapide".

Le Zhejiang a signalé 44 cas transmis localement le 13 décembre, selon des données officielles publiées mardi, portant le total de cas de contamination à 217 un peu plus d'une semaine après la déclaration du premier cas le 6 décembre.

Parmi les entreprises qui ont annoncé mardi avoir suspendu leurs activités, conformément aux ordonnances des autorités locales, figurent Zhejiang Mustang Battery, Guobang Pharma et le fabricant de teintures textiles Zhejiang Runtu.

L'activité tourne notamment au ralenti à Zhenhai, un quartier de la ville portuaire de Ningbo qui héberge des sites de fabrication de machines de précision et de produits chimiques, ainsi que des usines dans lesquelles plus de 700 groupes étrangers ont investi, dont LG Electronics et Toshiba, selon le site des autorités locales.

La raffinerie Zhenhai Refining and Chemicals de Sinopec, la plus grande raffinerie de pétrole de Chine, a dit mardi maintenir un taux opérationnel élevé malgré le renforcement des mesures contre le COVID-19.

Plus de 50.000 habitants de la province ont été placés en quarantaine dans des centres, et 500.000 autres sont sous surveillance.

(Reportage Samuel Shen et Andrew Galbraith, avec la contribution de Roxanne Liu ; version française Diana Mandiá, édité par Tangi Salaün)