1er août (Reuters) - Zoom Video Communications Inc a accepté de payer 85 millions de dollars (71,6 millions d'euros) et de renforcer sa sécurité afin de mettre un terme aux procédures engagées à la suite des affaires de "zoombombing".

Cette pratique, dont l'appellation est dérivée de celui de la plate-forme de visioconférence du groupe américain, consiste pour des pirates informatiques à s'introduire sans y être invités dans une réunion virtuelle pour la perturber, en diffusant notamment des contenus pornographiques ou racistes.

Ce phénomène s'est développé à la faveur de la multiplication des téléconférences, liée au développement du télétravail pendant la pandémie. Le nombre d'abonnés de Zoom a été multiplié par six depuis l'irruption du COVID-19.

Zoom a accepté de renforcer les mesures de sécurité sur sa plate-forme en avertissant les utilisateurs lorsque les organisateurs ou des participants utilisaient des applications tierces lors des réunions. Le groupe s'est également engagé à assurer des formations sur la vie privée et le traitement des données.

"La vie privée et la sécurité de nos utilisateurs sont des priorités absolues pour Zoom", a déclaré dans un communiqué la plate-forme, qui estime n'avoir commis aucun acte répréhensible.

Le projet d'accord à l'amiable déposé samedi après-midi doit encore être approuvé par le juge de district américain Lucy Koh à San Jose, en Californie. (Reportage Jonathan Stempel à New York; version française Jean-Michel Bélot)