La Chambre a déclaré mardi qu'elle examinerait un projet de loi bipartisan intitulé "Countering Untrusted Telecommunications Abroad Act" (loi sur la lutte contre les télécommunications non fiables à l'étranger) qui exigerait du département d'État qu'il rende compte des alliés américains de l'OTAN et d'autres pays qui utilisent des équipements ou des services de télécommunications dans leurs réseaux 5G provenant d'entreprises telles que Huawei et ZTE.

"Nous devons redoubler d'efforts pour décrocher notre sécurité nationale et nos intérêts, aider nos alliés à prendre des mesures vitales pour leur propre sécurité et défendre fermement les droits fondamentaux", a déclaré la représentante Susan Wild, la marraine démocrate de la mesure.

La législation exigerait également que les entreprises cotées en bourse révèlent si elles ont passé des contrats avec Huawei ou ZTE ou avec des services couverts par le projet de loi. Huawei et ZTE n'ont pas fait de commentaires dans l'immédiat.

Le projet de loi exigerait également un rapport sur les vulnérabilités des télécommunications dans les ambassades américaines à l'étranger et ordonnerait au département d'État américain d'identifier les projets d'infrastructures de télécommunications clés pour promouvoir la sécurité nationale des États-Unis.

En novembre, la Commission fédérale des communications a interdit l'approbation de nouveaux équipements de télécommunications de Huawei et ZTE, affirmant qu'ils posaient "un risque inacceptable" pour la sécurité nationale des États-Unis.

L'année dernière, l'ambassade de Chine à Washington a déclaré que la FCC avait "abusé du pouvoir de l'État et attaqué malicieusement les opérateurs de télécommunications chinois, une fois de plus sans base factuelle". Huawei a nié à plusieurs reprises les allégations d'actes répréhensibles et a déclaré que le gouvernement américain avait ciblé l'entreprise de manière "illégale et irrationnelle".

Les efforts de Washington pour contrer les géants chinois de la technologie s'inscrivent dans un contexte où les États-Unis craignent que Pékin ne les utilise pour espionner les Américains. Washington fait pression depuis des années sur les alliés des États-Unis pour qu'ils n'utilisent pas d'équipements Huawei ou ZTE dans les réseaux 5G ou qu'ils ne retirent pas d'équipements des réseaux existants.

En 2019, le Congrès a demandé à la FCC d'ordonner aux entreprises de télécommunications américaines recevant des subventions fédérales de purger leurs réseaux des équipements de télécommunications présentant des risques pour la sécurité nationale, avec des promesses de remboursement.

La FCC a désigné Huawei et ZTE comme des menaces, exigeant des entreprises américaines qu'elles retirent leurs équipements ou qu'elles soient exclues d'un fonds gouvernemental de 8,3 milliards de dollars destiné à l'achat de nouveaux équipements. Toutefois, le Congrès n'a alloué que 1,9 milliard de dollars pour financer l'effort dit "d'arrachage et de remplacement".

L'année dernière, la FCC a déclaré que les entreprises avaient besoin de 3 milliards de dollars supplémentaires pour retirer des réseaux américains les équipements fabriqués par les géants chinois des télécommunications Huawei et ZTE, ce qui porte le coût total estimé à 4,98 milliards de dollars.