(Actualisé avec prise du décret)

par David Shepardson

WASHINGTON, 15 mai (Reuters) - Le président Donald Trump a signé mercredi un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale.

Ce décret, qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec le chinois Huawei Technologies, confirme une information donnée par Reuters mardi.

Les Etats-Unis estiment que les équipements de Huawei pourraient servir à des activités d'espionnage de la Chine et ils exhortent leurs alliés, notamment en Europe, à ne pas s'appuyer sur le groupe chinois pour le déploiement de la nouvelle génération de téléphonie mobile, la 5G.

Huawei a démenti à plusieurs reprises les allégations américaines.

Le décret pris par le président américain est pris en application de la loi "International Emergency Economic Powers", qui donne au président le pouvoir de réglementer le commerce en réponse à une situation d'urgence nationale menaçant les États-Unis. Le département du commerce a 150 jours pour élaborer un plan d'application.

Le décret, qui était en discussion depuis plus d'un an, vise à protéger la chaîne d'approvisionnement des "adversaires étrangers" de la chaîne d'approvisionnement des Etats-Unis dans le domaine de l'informatique et des télécoms, a déclaré le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross.

"Sous le leadership du président Trump, les Américains pourront avoir confiance en la sécurité de nos données et de notre infrastructure", a-t-il déclaré.

La Federal Communications Commission (FCC), autorité de tutelle du secteur des télécoms aux Etats-Unis, a aussi décidé la semaine dernière à l'unanimité de ne pas autoriser China Mobile à fournir ses services sur le territoire américain. Elle a annoncé qu'elle allait aussi réexaminer des autorisations données à China Unicom et China Telecom.

Donald Trump a promulgué en août dernier une loi interdisant aux autorités fédérales américaines de recourir aux équipements de Huawei et d'un autre groupe chinois, ZTE. (Bertrand Boucey et Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : ZTE Corporation, China Mobile Ltd.