Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales restent prudentes, les inquiétudes quant à la perspective d'une politique protectionniste aux Etats-Unis avec Donald Trump persistent en toile de fond, quand le bitcoin s'envole jusqu'à un nouveau record historique.
Le bitcoin a franchi mercredi le palier des 90.000 dollars pour la première fois de son histoire, profitant pleinement du retour de Donald Trump, champion autoproclamé des cryptomonnaies, à la Maison Blanche.
La plus importante cryptomonnaie par la capitalisation prenait 4,12% à 91.961 dollars vers 15H30 GMT.
"Les cryptomonnaies prônent un contrôle personnel des actifs, un message qui s'aligne avec les valeurs de Donald Trump, notamment son attachement à la réduction de l'intervention gouvernementale et à la préservation des libertés économiques", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Sur les marchés d'actions en Europe, vers 15H30 GMT, la Bourse de Paris lâchait 0,84%, Francfort 0,81%, et Londres 0,23%. Seule Milan perdait 0,14%. A Zurich, le SMI cédait 0,32%.
"Les investisseurs européens se rendent compte que les droits de douane imposés par Trump auront des conséquences sur les exportations européennes vers les États-Unis", explique Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
"Alors que les remous des élections continuent de retomber, les indices européens subissent (...) plusieurs facteurs: la menace des droits de douane, la possibilité d'un resserrement relatif de la politique monétaire américaine et la baisse des prix des matières premières", poursuit-il.
Outre Atlantique, le Dow Jones prenait 0,21%, l'indice Nasdaq perdait 0,12% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,04% vers 15H30 GMT, Wall Street se montrant plutôt rassurée par un indicateur d'inflation conforme aux attentes, qui témoigne d'une accélération des prix mais dans des proportions contenues.
L'inflation a rebondi en octobre aux Etats-Unis, pour la première fois depuis le mois de mars, à +2,6% sur un an contre +2,4% en septembre, le sujet étant l'une des principales préoccupations des électeurs américains, et ayant contribué à l'élection de Donald Trump à la présidence.
Une dernière baisse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en décembre "n'est pas remise en cause par ce rapport", affirme toutefois Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.
Le rapport est dans l'ensemble un "non-événement", poursuit-il, M. Ielpo prévoyant simplement une "correction" de la "nervosité inflationniste" intégrée dans les cours avant la publication du rapport.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans atteignait 4,43%, un niveau similaire à la clôture de mardi.
Le billet vert prenait quant à lui 0,49% face à la monnaie unique, à 1,0570 dollar pour un euro vers 15H30 GMT.
Smiths Group s'envole ___
Le britannique Smiths Group, spécialisé dans les équipements de haute technologie, progressait de plus de 10,45% après avoir pris plus de 14% à la Bourse de Londres vers 15H30 GMT.
Le groupe a revu à la hausse la croissance de son chiffre d'affaires et de sa marge opérationnelle sur l'année, lors d'un point sur sa performance commerciale au premier trimestre. Smiths Group a annoncé à cette occasion l'augmentation et la reprise de son programme de rachat d'actions.
Swiggy démarre en trombe ___
La société indienne de livraison via internet Swiggy, deuxième plus grosse entrée en Bourse de l'année à Bombay, a vu son action démarrer en fanfare mercredi, clôturant en forte hausse de près de 17%.
La cinquième économie mondiale vit depuis deux ans une frénésie d'opérations de ce type, avec des start-up ou des entreprises plus établies, qui profitent de l'essor du marché boursier indien pour encaisser ou lever des milliards de dollars.
Le pétrole perd du terrain ___
Les cours du pétrole sont à la baisse mercredi, après avoir démarré la séance en petite hausse: le surplus d'offre anticipé dans les prochains mois reste le facteur dominant sur le marché, à cause d'une demande chinoise en berne.
Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,84% à 721,28 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) cédait 0,92%, à 67,49 dollars.
afp/rp