Le marché boursier indien est en grand forme cette année. Ne serait-ce que parce qu'il est à l'équilibre quand les autres sont à la peine. Le premier graphique de la semaine montre les parcours du SENSEX 30 – un indice concentré sur 30 grosses valeurs - et du NIFTY 500 - indice large de 500 valeurs – en 2022. Ils dépassent largement les performances du MSCI World (-13% environ) et plus encore celles du MSCI Pays Emergents (-17% environ).

Graphique 1 : L'Inde, bonne pioche en 2022

Graphique 1 : L'Inde, bonne pioche en 2022


Mais cette domination n'est pas nouvelle, comme l'illustre le graphique des mêmes indices sur 5 ans. Elle est même particulièrement sensible si on compare les performances de la Bourse de Mumbai (Bombay) à l'indice des pays émergents… et même aux autres indices (graphique 2). L'histoire n'est pas nouvelle et beaucoup d'investisseurs en ont déjà profité. Il valait d'ailleurs mieux miser sur le marché indien que sur les autres grands pays dits émergents ces dernières années, notamment au regard du parcours des indices chinois (graphique 3).

Graphique 2 : L'inde, bonne pioche sur 5 ans

Graphique 2 : L'inde, bonne pioche sur 5 ans

Graphique 3 : L'Inde gagne aussi le match contre le Brésil et la Chine sur le moyen terme


Pour compléter, voici la composition du NIFTY 500 par secteur (graphique 4) et les plus grosses capitalisations du SENSEX 30 (graphique 5).

Nifty par secteur
Composition sectorielle du NIFTY 500 (Source NSE)
Principales capitalisations
Principales capitalisations du SENSEX30 (Source Zonebourse)

Et pour finir, deux exemples d'ETF qui répliquent les performances du marché indien et une recommandation de lecture qui résume bien les enjeux actuels :

  • iShares MSCI India ETF (NDIA) : un poids-lourd du secteur avec 1,2 Md$ d'encours. 109 positions. Réplication physique et frais TFE de 0,65%. En USD.
  • Lyxor MSCI India ETF (INR) : un outsider avec 850 M€ d'encours. Réplication synthétique et frais TFE de 0,85%. En EUR.
  • Que veut l'Inde de la Russie ? Une article de Sushanta Mallick et Brigitte Granville pour Project Syndicate.