New York (awp/afp) - Le dollar maintenait la pression mercredi sur plusieurs devises majeures, notamment l'euro, soutenu par de nouvelles données qui confirment la vigueur de l'économie américaine et poussent les cambistes à parier sur une nouvelle hausse de taux en juillet, après une pause.

Au fixing, à 21H00 GMT le billet vert gagnait 0,41% face à la monnaie unique, à 1,0689 dollar pour un euro. Plus tôt, il était monté jusqu'à 1,0635 dollar, une première depuis près de deux mois et demi.

Le "greenback", l'un des surnoms du dollar américain, a également signé sa meilleure performance en presque sept mois face au dollar australien, à 1,5484 dollar "aussie" pour un billet vert, et un sommet de plus de trois ans face à la couronne norvégienne.

Pour Joe Manimbo, de Convera, ce nouveau coup de rein du roi dollar tient à la tonalité générale des indicateurs américains, qui montrent que l'économie des Etats-Unis ne fléchit que modérément, loin des prévisions du début d'année.

Mercredi, le rapport JOLTS du ministère américain du Travail a relevé que 10,1 millions d'emplois étaient vacants en avril, soit 358.000 de plus qu'en mars. C'est bien davantage que les 9,5 millions attendus par les économistes.

Ces données "signalent que la demande de travailleurs reste solide malgré les hausses de taux agressives de la Fed (banque centrale américaine)", a commenté Matthew Martin, d'Oxford Economics.

"Si on continue à voir des chiffres élevés, cela va ajouter de la pression à la Fed pour qu'elle continue à monter ses taux", anticipe Joe Manimbo.

Mercredi, le gouverneur de la Fed Philip Jefferson et le président de l'antenne de Philadelphie, Patrick Harker, se sont pourtant tous deux dits publiquement favorables à un statu quo monétaire à l'issue de la prochaine réunion, les 13 et 14 juin.

Mais si les opérateurs ont pris acte et revu leurs anticipations, ils tablent toujours sur une nouvelle hausse, en juillet cette fois plutôt qu'en juin.

La trajectoire de l'économie américaine contraste avec celle d'autres grands pays, notamment la Chine, qui a publié mardi des indicateurs d'activité sensiblement inférieurs aux attentes pour mai.

Pour Matthew Weller, de Forex.com, les devises les plus sensibles à l'appétit pour le risque sont pénalisées par ce ralentissement chinois, notamment le dollar australien ou la couronne norvégienne.

Quant à l'euro, outre des indicateurs d'activité dégradés, il pâtit d'une décélération de l'inflation, qui a incité mardi les opérateurs à attribuer une probabilité moindre à une nouvelle hausse de taux de la BCE.

        Cours de mercredi Cours de mardi

        21H00 GMT               21H00 GMT

EUR/USD 1,0689                  1,0735

EUR/JPY 148,95                  150,06

EUR/CHF 0,9733                  0,9724

EUR/GBP 0,8592                  0,8647

USD/JPY 139,34                  139,79

USD/CHF 0,9107                  0,9058

GBP/USD 1,2441                  1,2414

afp/rp