Washington (awp/afp) - Les employeurs aux Etats-Unis, qui font face depuis plus de deux ans à une pénurie de main-d'oeuvre, ont toujours des difficultés à recruter, mais constatent une amélioration de la situation dans certains secteurs, selon une enquête de la Fed publiée mercredi.

"L'emploi a augmenté dans la plupart des régions, mais à un rythme plus lent que dans les rapports précédents", a souligné la banque centrale américaine (Fed) dans son "Beige Book" (Livre Beige), un baromètre d'activité réalisé auprès de ses douze régions.

Les responsables d'entreprises interrogés ont ainsi signalé, encore, "des difficultés à trouver des travailleurs dans un large éventail de niveaux de compétence et d'industries".

Mais ils ont également souligné "une embauche plus facile dans la construction, le transport et la finance".

"De nombreux" responsables interrogés ont même fait état d'effectifs au complet, "et certains ont indiqué qu'ils suspendaient l'embauche ou réduisaient les effectifs en raison d'une demande réelle ou potentielle plus faible ou d'une plus grande incertitude quant aux perspectives économiques".

Quant aux cabinets de recrutement, ils ont "signalé une croissance plus lente de la demande".

Les salaires, eux, ont continué à augmenter "modestement".

L'enquête a été réalisée à la fin du mois d'avril et au mois de mai, jusqu'au 22.

Le taux de chômage de mai aux Etats-Unis sera publié vendredi. Un très léger rebond de ce taux est attendu, à 3,5% contre 3,4% en avril, et des créations d'emplois moins nombreuses (188.000 contre 253.000).

Le Livre Beige a en outre montré que "l'activité économique a peu varié dans l'ensemble", avec des anticipations de croissance qui "se sont légèrement détériorées, même si les contacts s'attendaient encore largement à une nouvelle expansion de l'activité".

Par ailleurs, "des contacts dans plusieurs régions ont noté une augmentation des impayés sur les prêts à la consommation, revenus plus près des niveaux d'avant la pandémie", détaille le document.

En effet, est-il précisé, "la forte inflation et la fin des prestations sociales liées au Covid-19 ont continué de peser sur les budgets des ménages à revenu faible et moyen, entraînant une demande accrue de services sociaux, notamment de nourriture et de logement".

afp/rp