"Pour l'instant, nous anticipons une baisse de 25 points de base cette semaine" a déclaré Erick Muller, directeur of market and product strategy chez Muzinich & Co, lors d’un déjeuner de presse organisé le 16 septembre. "Pourquoi pas 50 ? Parce que les conditions financières font une partie du travail de la Réserve fédérale cette année" et parce que "dans l'analyse du marché du travail", il ne voit pas "le scénario récessif que certaines règles suggèrent".

Enfin, "démarrer par 50 points de base juste avant une élection peut générer des critiques".

"Les indicateurs des conditions financières créés par la Réserve fédérale ont 7 variables financières qui sont évaluées trimestre par trimestre, soit sur 12 mois, soit sur 3 ans, il y a donc un signal court terme et un signal long terme". Pour Erick Muller, "il est intéressant de voir l'alignement entre le long et le court".

Sur le marché du travail "l'immigration augmente l'offre de travail" qui "impacte tout de suite sur la population active" et fait monter le taux de chômage. Dans ce cas-là, "ce n'est pas aussi récessif que si on avait un choc sur la demande de travail des entreprises" avec" immédiatement un choc sur la demande".

Pour lui enfin, "il y a une dimension politique" : " démarrer par 50 points de base juste avant une élection peut générer des critiques".

"Nous pensons qu'il y a facilement 150 points de base à faire d'ici mars 2025", "mais c'est sur la séquence que nous allons peut-être différer un peu des anticipations du marché".