New York (awp/afp) - Les principales Bourses mondiales ont évolué en ordre dispersé mardi, se préparant à la publication de données sur l'inflation aux Etats-Unis jeudi et à un discours du président de la banque centrale américaine (Fed) vendredi.

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,21%, entraînée par le repli du secteur du luxe, poids lourd de la cote parisienne. Londres a fini proche de l'équilibre (-0,07%) et Francfort a gagné 0,16%. A Zurich, le SMI a perdu 0,56%.

De l'autre côté de l'Atlantique, la Bourse de New York, qui a ouvert indécise et proche de l'équilibre, a pris finalement le large. L'indice Dow Jones a avancé de 0,24%, le Nasdaq de 0,29% et le S&P 500 a pris 0,10%.

Les marchés ont tendu l'oreille pour écouter les interventions de plusieurs membres du Comité monétaire de la Fed, les gouverneurs Christopher Waller et Michelle Bowman ainsi que le président de la Fed de Chicago Austan Goolsbee.

Les marchés ont bien accueilli les déclarations de Christopher Waller notamment, qui a déclaré être de plus en plus convaincu que la politique monétaire menée par la Fed était bien orientée pour ramener l'inflation américaine autour de l'objectif de 2%.

"Le marché est encore plus convaincu que la Fed a probablement fini de relever les taux", notamment avec les propos de Christopher Waller "qui a dit qu'il voterait à nouveau pour une pause" à la prochaine réunion monétaire mi-décembre, a indiqué à l'AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital.

"Cela donne au marché une marge de manoeuvre pour progresser. Et si nous avons de bonnes nouvelles jeudi avec l'indice des prix PCE, cela pourrait déclencher un nouveau mouvement à la hausse", a assuré l'analyste.

Le "point d'orgue de la semaine est la publication de l'indice PCE américain jeudi", a en effet relevé Xavier Girard, expert en investissements financiers de Milleis Banque.

Ces données seront essentielles pour conforter ou non l'idée actuelle du marché selon laquelle le cycle de hausses des taux d'intérêt de la banque centrale américaine est terminé.

Le président de la Fed, Jerome Powell, doit également s'exprimer vendredi. Les marchés "attendront des indications sur les perspectives de taux en 2024" de cette institution monétaire, "même s'il n'y aura pas de réponse claire", a noté Xavier Girard.

"La Fed ne veut pas s'engager, pour ne pas être obligée de tenir cette parole qui aurait été trop précise, et préfère ainsi avancer par petites touches, en fonction des chiffres, mois après mois", a poursuivi l'analyste.

Sur le marché obligataire, les taux se détendaient. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,32%, contre 4,39% en clôture lundi, le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans sur l'État français a terminé autour de 3,06%, contre 3,11% et l'allemand à même échéance évoluait à 2,50% contre 2,55%. Les taux des obligations évoluent en sens opposé de leurs prix.

RWE se déploie ___

Lors de sa journée des investisseurs à Londres, le géant allemand de l'énergie RWE (+3,05% à Francfort) a dévoilé qu'il allait investir 55 milliards d'euros à l'échelle mondiale d'ici à 2030 dans des initiatives axées sur les énergies renouvelables.

Rolls-Royce prédit un ciel dégagé ___

L'action Rolls-Royce a bondi de plus de 6% à Londres après que le fabricant britannique de moteurs d'avions a révisé en hausse ses prévisions de bénéfices au cours des prochaines années, notamment grâce à des réductions de coûts. Le groupe a, en parallèle, annoncé son intention de vendre son unité de développement d'avions électriques.

Du côté des devises et des matières premières ___

Les cours du pétrole ont remonté jeudi, poussés par des rumeurs autour de potentielles réductions de production à l'échelle du groupe Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a grimpé de 2,12%, pour clôturer à 81,68 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui engrangé 2,07%, à 76,41 dollars.

L'or a continué d'évoluer à un niveau proche de son plus haut, enregistré début mai. L'once d'or valait 2.041,60 dollars, en hausse de 1,45% par rapport à la veille.

Sur le marché des changes, le billet vert reculait de 0,24% face à l'euro, à 1,0981 dollar, vers 20H15 GMT, et face à la livre britannique, qui s'octroyait 0,59% à 1,2701 dollar. Plus tôt, le billet vert était descendu jusqu'à 1,1009 dollar pour un euro, pour la première fois depuis début août.

afp/rp