ZURICH, 27 septembre (Reuters) - Les électeurs suisses sont appelés aux urnes dimanche pour exprimer leur volonté de rompre ou non l'accord scellé avec l'Union européenne sur la libre circulation des personnes, un référendum aux allures de révélateur sur l'attitude adoptée face aux étrangers, qui représentent un quart de la population.

L'Union démocratique du centre (UDC, extrême droite), principale force politique au Parlement, a mené la charge pour reprendre le contrôle de la politique en matière d'immigration, reprenant certains des arguments des politiciens britanniques pro-Brexit.

Cependant, selon un sondage de l'institut gfs.bern, 63% des personnes interrogées se disent opposées à la proposition de l'UDC, tandis que 35% la soutiennent, laissant supposer que les électeurs veulent de la stabilité en cette période d'incertitude économique provoquée par l'épidémie de coronavirus.

Durant la campagne, l'UDC a dressé le portrait lugubre d'une population suisse âgée supplantée par de jeunes étrangers, avec pour conséquences une flambée de l'immobilier, des constructions à tout-va, et des écoles et transports publics surchargés.

Les détracteurs considèrent que le projet priverait le pays de travailleurs qualifiés et torpillerait les accords permettant à la Suisse, qui n'est pas membre de l'UE, à accéder au marché unique du bloc. (Michael Shields; version française Jean Terzian)