La monnaie unique a du mal au début de l'année 2021, notamment face aux devises anglo-saxonnes. Le seuil de 1,20 USD a été franchi à la baisse durant la semaine, avant un sursaut vendredi. Suffisant pour inverser la tendance ? Malgré le Brexit, la livre sterling est aussi en position de force face à l'euro, pénalisé par une campagne de vaccination bien plus fluide de l'autre côté du Channel.
Les vaccins plus forts que le Brexit. L'euro a poursuivi sa glissade face à la livre sterling, confirmant la tendance entrevue depuis la seconde semaine de janvier. "Globalement, la réunion de la Banque d'Angleterre s'est révélée moins accommodante que prévu, ce qui renforce à coup sûr notre prévision de surperformance de la livre", explique Derek Halfpenny, de MUFG, après les derniers commentaires de la banque centrale. Si la progression de la vaccination se confirme outre-Manche, la vision plus optimiste de la BOE se verrait confortée et la fenêtre d'assouplissement monétaire se refermerait probablement. De quoi continuer à soutenir le GBP face à l'EUR.
Les pronostics sont déjoués. La vigueur retrouvée du dollar, qui a enfoncé l'euro sous la barre de 1,20 USD, pourrait ne pas durer, selon Unicredit. La banque italienne a toutefois abaissé de 1,28 à 1,26 USD sa projection pour la fin d'année, et de 1,32 à 1,30 celle de la fin 2022. "La monnaie unique a échoué à capitaliser sur les bonnes nouvelles de ces derniers jours", comme le renforcement de l'inflation ou l'arrivée aux affaires de Mario Draghi en Italie. Techniquement, estime la banque transalpine, le premier support sous la barre des 1,20 à surveiller est à 1,1965. Pour que la pression vendeuse s'atténue, il faudrait un retour sur la zone des 1,21 à 1,2150, tandis qu'un passage des 1,22 est nécessaire pour raviver les intérêts acheteurs.