(Actualisé avec nouveau bilan)

PORTAPIQUE, Nouvelle-Ecosse, 20 avril (Reuters) - La fusillade qui a éclaté dimanche dans l'est du Canada a fait 19 morts, dont son auteur et une policière, selon un bilan à nouveau revu à la hausse lundi, a fait savoir la police qui s'attend à le voir s'alourdir encore.

Il s'agit du plus lourd bilan canadien pour un tel acte.

Âgé de 51 ans, l'auteur des tirs a effectué une cavale meurtrière de douze heures dans plusieurs petites villes de la province de Nouvelle-Ecosse, sur la côte Est.

"Maintenant ces communautés sont en deuil et le Canada l'est avec eux", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau à des journalistes.

Les fusillades sont relativement rares au Canada, où le contrôle des armes à feu est plus strict qu'aux États-Unis.

Selon la Gendarmerie royale canadienne (RCMP), le suspect, Gabriel Wortman, se serait à fait passer pour un policier, en revêtant une partie d'un uniforme et en maquillant sa voiture afin qu'elle ressemble à un véhicule de police.

Il travaillait comme "denturologue", c'est-à-dire comme prothésiste dentaire effectuant également la pose des implants, une profession reconnue en Amérique du Nord mais pas en France.

La police a déclaré qu'il ne semblait pas y avoir de liens entre Wortman et au moins certaines de ses victimes.

Avant celle-ci, la fusillade la plus meurtrière survenue au Canada avait fait 15 morts à Montréal en 1989.

La province de Nouvelle-Ecosse, comme le reste du pays, est en confinement dans le cadre des mesures destinées à lutter contre la propagation du coronavirus. (Steve Scherer et John Morris, avec David Ljunggren à Ottawa et Denny Thomas à Toronto; version française Matthieu Protard et Myriam Rivet)