PARIS - Le Parquet national financier (PNF) a écarté hier un classement sans suite à ce stade de l'enquête sur François Fillon et annoncé la poursuite des investigations, provoquant la colère de la défense du candidat de la droite à la présidentielle.

L'enquête, ouverte le 25 janvier, concerne des faits "susceptibles d?être qualifiés de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recels de ces délits, mettant en cause, notamment, M. et Mme Fillon", rappelle-t-il.

"En tant qu?autorité de poursuite, il est de mon devoir d?affirmer que les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d?envisager, en l?état, un classement sans suite de la procédure", ajoute la procureure Eliane Houlette. "Les investigations vont se poursuivre dans le strict respect des règles qui gouvernent le code de procédure pénale."

Cette annonce, a réagi François Fillon, "n'est qu'un acte de communication qui nourrit le feuilleton médiatique. (...) Je m'en remets donc désormais au seul jugement du suffrage universel."

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PARIS - Emmanuel Macron a revendiqué un "discours de vérité" sur l'Algérie après des déclarations sur la colonisation, un "crime contre l'humanité" selon lui, entretenant le tollé à son égard à droite à l'extrême droite.

Marine Le Pen a vigoureusement dénoncé hier les propos de l'ancien ministre.

"Y a-t-il quelque chose de plus grave, quand on veut être président de la République, que d'aller à l'étranger pour accuser le pays que l'on veut diriger de crime contre l'humanité ?", a demandé la candidate du Front national lors d'une discussion avec des internautes via Facebook. "Il n'y a rien de plus grave."

"C'est la justification utilisée par les voyous de banlieue pour agir, lutter, combattre contre la France et tout ce qui représente la France et notamment, évidemment, nos forces de l'ordre", a-t-elle ajouté. "Nous, la France, nous l'aimons d'une manière inconditionnelle".

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PARIS - Les écologistes ont voté à une large majorité en faveur d'un dialogue en vue de trouver un accord avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, candidats à l'élection présidentielle, a annoncé hier Europe Ecologie-Les Verts.

Selon les résultats communiqués par le parti au terme de trois jours de vote, 89,70% des 10.155 votants par voie électronique ont approuvé l'idée d'une "recherche de convergences et de rassemblement" avec le candidat issu de la primaire du PS et celui de La France insoumise.

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PARIS - Le ministre de l'Intérieur Bruno le Roux a réuni hier les préfets délégués et les sous-préfets chargés de la politique de la Ville en Ile-de-France pour faire le point sur la situation dans les quartiers prioritaires.

La réunion à laquelle participera Hélène Geoffroy, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville, a porté sur "les difficultés rencontrées sur le terrain" et les "initiatives prises dans ces quartiers pour rapprocher la police et les populations", précise le ministère.

L'interpellation violente de Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a ravivé les tensions dans les quartiers populaires et des manifestations ont eu lieu presque chaque jour à travers le pays.

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PARIS - Le taux de chômage calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT) est reparti en baisse au quatrième trimestre pour s'établir à 9,7% (-0,1 point) de la population active en France métropolitaine, selon l'Insee.

Mais l'institut a revu dans le même temps en hausse, à 9,8%, le taux du troisième trimestre qui avait été annoncé précédemment à 9,7%.

Sur un an, il affiche une baisse limitée à 0,2 point alors qu'il était tombé jusqu'à 9,6%, un plus bas depuis fin 2012, au printemps dernier.

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WASHINGTON - Lors d'une conférence consacrée pour l'essentiel à une violente critique des médias, le président américain a nié hier les informations faisant état de contacts entre son équipe de campagne et les services de renseignement russes avant son élection.

Il a par ailleurs assuré qu'il n'avait pas demandé à Michael Flynn, son ex-conseiller à la Sécurité nationale, d'appeler l'ambassadeur russe à Washington.

Ce dernier a été contraint à la démission lundi après les révélations sur cette conversation, illégale au regard du droit américain, qui a porté sur une éventuelle levée des sanctions américaines contre Moscou.

Le candidat choisi par Donald Trump pour succéder à Michael Flynn, Robert Harward, vice-amiral de la Navy à la retraite, a décliné la proposition, a annoncé hier un responsable de la Maison blanche, qui précise que Harward a justifié son refus par des motifs familiaux et financiers.

Le président américain a dénoncé la couverture "malhonnête" de son premier mois à la Maison blanche. "J'allume la TV et j'ouvre les journaux et je vois des histoires de chaos, chaos. Et pourtant, c'est exactement l'inverse", a déclaré le président américain, louant son "administration bien ajustée".

Donald Trump a en outre choisi un spécialiste du droit du travail, Alexander Acosta, pour occuper le poste de secrétaire au Travail, au lendemain du retrait de son premier choix, Andrew Puzder, a-t-on appris hier. Alexander Acosta est le premier hispanique nommé au nouveau gouvernement américain.

Le décret interdisant aux ressortissants de sept pays musulmans d'entrer aux Etats-Unis, dont la justice américaine a suspendu l'application, sera remanié la semaine prochaine, a-t-il annoncé en outre.

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JERUSALEM - L'extrême droite israélienne alliée à Benjamin Netanyahu s'est réjouie de la distance prise par Donald Trump avec la création d'un Etat palestinien tout en ignorant ses appels à la retenue concernant les implantations de Cisjordanie.

Le 45e président des Etats-Unis, qui recevait pour la première fois Benjamin Netanyahu depuis son arrivée à la Maison blanche, a rompu mercredi avec un des principes de base de la politique américaine au Proche-Orient, celui d'une solution à deux Etats.

Hier, l'ambassadrice américaine à l'Onu a assuré que les Etats-Unis restaient favorables à une solution à deux Etats dans le cadre d'un règlement du conflit israélo-palestinien.

A BONN, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a qualifié hier de "confus et préoccupant" le discours de Washington sur le dossier du Proche-Orient, après un entretien avec le nouveau secrétaire d'État Rex Tillerson.

Les deux hommes se sont vus en particulier pour la première fois à Bonn, en Allemagne, en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays du G20, alors que le président américain Donald Trump a semblé abandonner la solution de deux Etats.

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BAGDAD - Une voiture piégée a fait au moins 51 morts et une cinquantaine de blessés à Bagdad, rapportent les services de sécurité et les hôpitaux.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier depuis le début de l'année en Irak. Il a été revendiqué par le groupe Etat islamique dans un communiqué mis en ligne.

L'attaque s'est produite dans une rue animée où se trouvent de nombreux vendeurs de voitures d'occasion, dans le quartier de Hayy al Chourta, dans le sud-ouest de la ville. La voiture piégée y était garée.

Le bilan pourrait s'alourdir car de nombreux blessés sont dans un état grave. Mercredi, un autre attentat au véhicule piégé avait fait 15 morts dans la banlieue de Sadr City, à l'est de la capitale irakienne.

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KARACHI, Pakistan - Un attentat suicide commis hier au Pakistan dans un temple de la minorité soufi et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) a fait au moins 72 morts et plus de 150 blessés.

Le bilan risque de s'alourdir, ont dit les autorités. L'attaque perpétrée par un kamikaze s'est produite dans la ville de Sehwan Sharif, dans la province de Sindh, dans le sud du pays. Le temple Lal Shahbaz Qalandar était bondé au moment de l'explosion.

Le Premier ministre, Nawaz Sharif, a immédiatement réitéré sa ferme intention de continuer à lutter contre les islamistes et "de maintenir l'identité du Pakistan".

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SEOUL - Jay Y. Lee, numéro un du conglomérat sud-coréen Samsung Group, a été arrêté aujourd'hui pour son implication dans l'affaire de trafic d'influence à l'origine de la suspension de la présidente Park Geun-hye.

Les juges du tribunal de Séoul devant lequel il a comparu ont en revanche refusé d'émettre un mandat d'arrêt à l'encontre Park Sang-jin, président de Samsung Electronics.