Israël est sur le point d'achever son objectif d'éliminer la double menace que représentent les missiles balistiques et le programme nucléaire de l'Iran, a déclaré dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Il a promis de ne pas laisser Israël être entraîné dans une guerre d'usure, tout en assurant qu'il ne mettrait pas fin prématurément à la campagne contre l'Iran.

« Nous n'irons pas au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre nos objectifs, mais nous ne terminerons pas non plus trop tôt. Lorsque les objectifs seront atteints, alors l'opération sera terminée et les combats cesseront », a-t-il déclaré à des journalistes israéliens.

« Je n'ai aucun doute sur le fait que ce régime souhaite nous anéantir, et c'est pourquoi nous avons lancé cette opération pour éliminer les deux menaces concrètes qui pèsent sur notre existence : la menace nucléaire et la menace des missiles balistiques. Nous avançons pas à pas vers la réalisation de ces objectifs. Nous sommes très, très proches de les atteindre », a-t-il ajouté.

Il a précisé que le site nucléaire iranien de Fordow avait été très gravement endommagé par des bombes américaines anti-bunker au cours de la nuit, mais que l'étendue des dégâts restait à évaluer. Téhéran a juré de se défendre à tout prix.

Interrogé sur la localisation de l'uranium iranien enrichi à 60 %, Netanyahu a répondu : « Nous suivons cela de très près. Je peux vous dire qu'il s'agit d'un élément important d'un programme nucléaire. »

« Ce n'est pas le seul élément. Ce n'est pas un élément suffisant. Mais c'est un élément important et nous avons des renseignements intéressants à ce sujet, que vous voudrez bien m'excuser de ne pas partager », a-t-il poursuivi.

Jusqu'aux premières frappes israéliennes contre les installations d'enrichissement, le 13 juin, l'Iran continuait de raffiner de l'uranium jusqu'à un taux de pureté de 60 %, soit à un pas du seuil d'environ 90 % nécessaire à la fabrication d'une bombe, et bien au-dessus du plafond de 3,67 % fixé par l'accord nucléaire de 2015, que l'Iran a respecté jusqu'à l'année suivant le retrait du président américain Donald Trump en 2018.