12 août (Reuters) - Un otage israélien a été tué par un de ses gardes dans la bande de Gaza, a annoncé lundi Abu Ubaida, porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, et rapporte que deux femmes ont "sérieusement blessées" dans un autre incident.

Abu Ubaida a accusé les "massacres" israéliens contre les Palestiniens d'être à l'origine de ces incidents.

"Le gouvernement ennemi (Israël) porte toute la responsabilité pour ces massacres et ses conséquences qui ont affecté les vies des prisonniers sionistes", a déclaré le porte-parole sur Telegram.

Un comité a été formé pour enquêter sur les détails des incidents, ajoutant que les efforts étaient menés pour sauver les deux otages blessées, a-t-il poursuivi.

C'est la première fois que la branche armée du Hamas reconnaît que ses gardes ont tué des otages, le groupe a attribué la mort de précédents otages aux bombardements israéliens dans l'enclave palestinienne.

L'armée israélienne a déclaré n'avoir aucune information pouvant confirmer cette annonce.

"Nous continuons d'enquêter sur la crédibilité de cette déclaration et fournirons des informations dès que nous en aurons", a écrit sur X Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne.

Les forces israéliennes poursuivaient leurs opérations lundi près de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, alors que la communauté internationale fait pression pour parvenir à un cessez-le-feu dans l'enclave et éviter une aggravation régionale du conflit.

Samedi, des dizaines de personnes ont été tuées lors de frappes contre une école de la ville de Gaza qui abritait des réfugiés palestiniens.

L'armée israélienne affirme qu'elle visait des combattants et a publié lundi un document contenant les noms et d'autres informations sur les 31 combattants qui, selon elle, ont été tués lors de la frappe de samedi.

Le Hamas et le Djihad islamique ont nié la présence de leurs combattants dans l'école.

(Reportage de Jaidaa Taha, Nidal Al-Mughrabi et Muhammad Al Gebaly; version française Zhifan Liu)