Tokyo (awp/afp) - Les prix à la consommation au Japon ont continué à baisser en septembre, selon des données publiées vendredi, tirés notamment vers le bas par une campagne du gouvernement nippon pour revitaliser l'industrie touristique du pays, mise à genoux par la pandémie.

Les prix à la consommation (hors produits frais) ont baissé de 0,3% en septembre sur un an, un peu moins que les prévisions du consensus d'économistes Bloomberg (-0,4%), après avoir stagné en juin et juillet et baissé de 0,4% en août.

Le gouvernement japonais a lancé cet été une campagne destinée à relancer le tourisme intérieur, en finançant directement des rabais sur les voyages et les séjours des Japonais dans l'Archipel, une initiative qui a contribué au déclin des prix.

Appelé "Go to travel", ce programme "va continuer à faire baisser les prix jusqu'à son terme prévu en janvier, ce qui devrait entraîner une inflation négative au cours des prochains mois", selon une note de Capital Economics.

Dans le secteur de la culture et des loisirs, les prix ont ainsi faibli de 1,8% en septembre sur un an, après une baisse de 2,4% en août.

Les prix de l'ameublement et des appareils ménagers ont en revanche augmenté de 3% en septembre sur un an, et ceux de l'habillement ont progressé de 1,7%.

La baisse des prix est aussi imputable en partie à la faiblesse des tarifs énergétiques. En excluant aussi l'énergie, les prix ont ainsi stagné, selon les données du ministère des Affaires intérieures.

En raison notamment de la pression sur les prix causée par la campagne Go to Travel, la Banque du Japon (BoJ) devrait légèrement baisser sa prévision d'inflation pour l'exercice 2020/21, selon les économistes.

L'institution monétaire doit publier jeudi prochain ses nouvelles perspectives chiffrées concernant l'inflation et le PIB japonais. Elle table actuellement sur une baisse des prix à la consommation comprise entre 0,4% et 0,6% sur l'exercice 2020/21 entamé le 1er avril.

La BoJ ne devrait cependant pas modifier sa politique monétaire, déjà ultra-accommodante, selon les économistes.

afp/buc