Par Rassurées par les discours des banquiers centraux qui ont réitéré leur politique de soutien à l’économie, les places financières ont rebondi sur d’importantes zones support moyen terme la semaine dernière. Ce mouvement de reprise semble se poursuivre en ce début de semaine dans le sillage des places asiatiques et des statistiques, meilleures que prévu, en Europe et aux Etats-Unis.
Indices
Les grands indices européens tels le DAX ou le CAC40 ont engrangé plus de 2% la semaine passée. Malgré une surperformance des indices américains depuis de nombreuses semaines, les configurations graphiques semblent assez similaires.
Bon nombre d'indices testent, en effet, leur moyenne mobile à 20 jours qui constitue une première résistance importante. Le débordement des ces niveaux techniques devrait donc donner l’élan nécessaire pour revenir au contact des récents records annuels. En outre, les chiffres du chômage américain dévoilés en fin de semaine devraient être un catalyseur.
Matières premières
L’ensemble des matières premières a connu une semaine de repli généralisé. Cette dégradation globale se vérifie dans la chute de l’indice mondial, le CRB, qui tombe sous les 278 points, niveau le plus bas depuis un an.
Les métaux précieux à l'image de l’or à 1240 USD l’once et les matières agricoles subissent une nouvelle fois une forte pression baissière. La trajectoire négative des contrats sur les métaux industriels valide également l’hégémonie du dollar, dans la conjoncture actuelle. En revanche, le pétrole se redresse avec un WTI à 97.50 USD le baril dans un marché animé par les craintes liées à des tensions aux Moyen-Orient.
Le CRB (en blanc) et le Dollar index (en orange)(données normalisées au 1/01/2013)
Un potentiel haussier non épuisé pour le dollar alors que l'indice des matières premières enfonce ses plus bas de 2012.
Marché des changes
Le grand gagnant de la semaine est incontestablement le dollar qui a connu une forte poussée avec les conclusions de la Fed et ses intentions de limiter son assouplissement monétaire. Les conséquences sont patentes sur les parités majeures : l’euro tombe sur les 1.30 contre le billet vert, le yen revient au contact des 100 yens pour un dollar, alors que le câble (GBP/USD) se replie sur les 1.52 USD contre un récent pic à 1.57.
Statistiques économiques
Les investisseurs vont se focaliser sur le taux de chômage américain en fin de semaine. Une éventuelle baisse de celui-ci raviverait les inquiétudes des investisseurs sur l’arrêt progressif de la politique accommodante de la FED.
Les opérateurs resteront également attentifs, jeudi, à la conférence de presse de la BCE ainsi qu’aux propos de Mario Draghi sur la conjoncture actuelle. Aucune décision majeure ne devrait être annoncée malgré les dernières indications de la banque centrale européenne d’agir à nouveau si nécessaire.
Parallèlement, plusieurs indicateurs significatifs seront dévoilés, à commencer par les commandes industrielles américaines, les prix à la production et les ventes au détail pour la zone euro et l’ISM des services pour les Etats-Unis.
Arbitrages en faveur des actions
L’activité généreuse des banques centrales et notamment de la Fed risque de s’atténuer dans les prochains mois. Cette nouvelle donne pour les marchés financiers a entrainé des dégagements massifs sur de nombreuses classes d’actifs au profit du dollar. Les matières premières ne jouissent plus de l’effet rareté, les obligations peuvent à tout moment subir de plein fouet la montée des taux et les actions deviennent, par conséquent, extrêmement volatiles.
Le bureau d’analyse zonebourse conserve un sentiment positif sur les marchés en parallèle d’une bonne tenue du dollar. A l’inverse, les matières premières devraient toujours subir des arbitrages défavorables à l’image de l’or qui a perdu son rôle de valeur refuge. Les actions pourraient ainsi retrouver un réel intérêt, « par défaut », pour les intervenants. La semaine dernière, deux nouveaux investissements ont été effectués dans le cadre de nos portefeuilles Investisseur PEA et International avec déjà des gains respectivement de 8% et 2%.
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