Le fait le plus marquant du mois dernier a sans aucun doute été le résultat de l'élection présidentielle américaine. Selon les derniers arrêtés, non seulement Donald Trump a remporté la Maison Blanche, mais les Républicains ont conservé leur majorité à la Chambre des Représentants et regagné le Sénat. Cela a initialement provoqué un soulagement au Japon.

"Non seulement Donald Trump n'allait pas contester les résultats cette fois-ci, mais surtout, son programme en faveur de la croissance (réductions d'impôts, déréglementations, re-localisations) semblait susceptible de soutenir l'économie des États-Unis, partenaire commercial clé pour le Japon", explique Graphene Investments.

A l'inverse, le dirigeant japonais a tout juste survécu au vote du Parlement, alors que le Parti Libéral-Démocrate et son partenaire de coalition Komeito venaient de perdre les élections à la Chambre Basse pour la première fois depuis plus de dix ans. Bien qu'à la tête d'un gouvernement minoritaire fragile, Ishiba-san a réussi à faire approuver un plan de relance pour l'exercice 2024, avec des dépenses publiques supplémentaires de 13,9 billions de yens (plus que les 13,2 billions de yens de l'année dernière) pour aider les ménages à faire face à l'inflation.

Dans l'intervalle, la croissance du PIB japonais a ralenti à un rythme annualisé de 0,9% au cours du trimestre échu en septembre. "Le gouvernement a légèrement réduit ses prévisions économiques pour refléter le ralentissement des exportations en raison de problèmes liés à la certification de certains fabricants. Il a toutefois maintenu son avis selon lequel l'économie se redressait modérément, mais a mis en garde contre l'effet potentiel des plans de Donald Trump sur les perspectives économiques", fait savoir Graphene Investments.

La Banque du Japon a toutefois maintenu ses taux inchangés ce mois-ci, mais a laissé la porte ouverte dans ses récents commentaires à une hausse en décembre. Au contraire, la Réserve Fédérale a de nouveau réduit ses taux en novembre, mais semblait plus divisée sur une éventuelle poursuite du mouvement, dans le contexte d'une transition politique à venir. Le yen a finalement gagné 1% en novembre, à 150 yens pour un dollar, après s'être initialement affaibli dans le sillage de la victoire de Donald Trump.