Les jours fériés du 1er mai dans le monde entier, y compris dans une grande partie de l'Europe, ont entraîné une faible activité boursière, mais cela n'a pas rendu les marchés moins intéressants.
Malgré la baisse du PIB américain au premier trimestre, Wall street a terminé en force mercredi, tandis que les bons résultats après la clôture de Microsoft et Meta ont tempéré une partie du pessimisme récent autour des « Magnificent Seven ».
L'indice japonais Nikkei, à forte composante technologique, a suivi le mouvement en Asie, mais cela n'a pas suffi à empêcher l'indice MSCI, qui regroupe 47 pays, de terminer dans le rouge, le FTSE de Londres ayant stagné en Europe.
Les contrats à terme américains étaient toutefois à nouveau orientés à la hausse pour la reprise des échanges plus tard dans la journée. L'or, qui s'est envolé cette année alors que les investisseurs se réfugiaient vers des valeurs sûres, a également chuté à son plus bas niveau en deux semaines, car quelques lueurs d'espoir dans la guerre commerciale mondiale ont donné aux traders une raison supplémentaire de sécuriser une partie de leurs bénéfices.
Selon John Hardy, de la Saxo Bank, ces mouvements ont touché au cœur des questions récentes sur la question de savoir si le bouleversement radical de l'ordre mondial d'après-guerre par le président américain Donald Trump mettrait fin à ce qu'on appelle « l'exceptionnalisme américain » sur les marchés.
« Hier, Meta et Microsoft ont publié des résultats exceptionnels, ce qui vient contredire le discours récent et le consensus en faveur de la vente du dollar », a déclaré M. Hardy.
La décision prise jeudi par la Banque du Japon de revoir à la baisse ses prévisions et la baisse du yen qui en a résulté ont ajouté à cela. « L'or est également en baisse aujourd'hui, donc tous ces éléments sont liés », a-t-il déclaré.
La plupart des marchés obligataires européens étaient fermés pour cause de jour férié. Cependant, les rendements des gilts britanniques à 10 ans, qui servent de référence pour les coûts d'emprunt, ont légèrement baissé, tout comme ceux des bons du Trésor américain, qui sont revenus à 4,15 %, les analystes tablant désormais sur quatre baisses des taux d'intérêt américains d'ici la fin de l'année.
Les données de l'ISM sur l'activité manufacturière aux États-Unis devaient être publiées plus tard dans la journée. Elles devraient également être faibles en raison de la guerre commerciale, tandis que vendredi sera publié le rapport mensuel très attendu sur l'emploi non agricole.
Sur les marchés des matières premières, les cours du pétrole se sont stabilisés à 61 dollars le baril après avoir chuté mercredi en raison de la baisse du PIB américain et des signes indiquant que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, souhaite augmenter sa production cette année.
« Il sera intéressant de voir ce qui se passera si nous continuons à recevoir une série de données négatives », a déclaré M. Hardy, de la Saxo Bank. (Reportage de Marc Jones ; édité par Mark Heinrich)
