Berne (awp/ats) - Après une saison d'hiver difficile pour la plupart des stations alpines que cela soit dans l'Oberland bernois, aux Grisons, en Suisse centrale ou en Valais, toutes espèrent voire affluer les vacanciers durant la pause pascale. D'autant plus que l'enneigement est satisfaisant.
Si la plupart des stations se désolent d'un hiver difficile, Adelboden semble épargnée par la sinistrose: "Après deux très bons week-ends, nous atteindrons probablement le niveau affiché l'an passé", se félicite Matthais Werren, le directeur de Skiregion Adelboden-Lenk, interrogé par l'ats. La station bernoise a aussi bénéficié d'un bon mois de décembre.
Le bon niveau de fréquentation enregistré à Adelboden reflète aussi la situation géographique de la station, dans l'arrière-pays de Berne et Thoune, et éloignée de ses concurrentes étrangères. Celle-ci vit aussi des propriétaires de résidences secondaires ainsi que d'une part supérieure à la moyenne de visiteurs journaliers, à 85% Suisses.
Ailleurs, la situation reste plus délicate. Ainsi, pour la saison en cours, Peter Reinle, responsable marketing des chemins de fer du Titlis estime le recul au regard de la période correspondante 2014/2015 à 7%. Pour le mois de janvier et février, la chute a même atteint 10%.
Part de visiteurs étrangers élevée
Près de 20% des vacanciers viennent des Etats-Unis et d'Asie, alors que la part de ceux issus de la zone euro se chiffre à 30%. Et ces derniers ont tout particulièrement boudé la région du Titlis, conséquence de la vigueur du franc. Quant aux hôtes suisses, ils se déplacent au gré des conditions météorologiques, observe M. Reinle.
Katja Kamps, des rémontées mécaniques "Weisse Arena", dépeint une situation identique. Une bonne moitié des vacanciers séjournant dans la région grisonne de Flims, Laax et Falera vient de l'étranger, essentiellement d'Allemagne, selon la responsable du marketing de la société.
Orientées sur un tourisme familial, les stations plus petites, comme Grächen (VS) peuvent bénéficier du fait que "les familles réservent à l'avance et séjournent plus longtemps", explique Berno Stoffel directeur de l'Office du tourisme de la station haut-valaisanne. Certes, Grächen n'a pas connu de meilleures conditions météorologiques que les autres régions, mais ce problème touche en premier lieu les parents.
"Même si le mauvais temps est au rendez-vous, les enfants veulent profiter de la neige et s'amuser à l'extérieur. Reste que les remontées mécaniques de Grächen observent en cette fin de saison un recul de fréquentation de 6% par rapport à l'an passé.
Pâques ne changera pas la donne
Quoi qu'il en soit, toutes les stations, qu'il s'agisse d'Aletsch Arena ou Grächen, en Valais, Lenzerheide, dans les Grisons, Sörenberg ou la région de la Jungfrau, dans l'Oberland bernois, comptent beaucoup sur des fêtes de Pâques particulièrement avancées cette année. Toutes évoquent des réservations à un niveau satisfaisant.
Pour les skieurs d'un jour, tout dépendra de la météo, indique Bruno Fläcklin, directeur touristique de Lenzerheide. Contrairement à la qualité de l'offre, le prix ne représente pas l'argument décisif pour séduire cette clientèle. Si les affaires de Pâques ne viendront rien changer, tout au moins pourront-elles contribuer à une amélioration, note Valentin König, le directeur gnéral d'Aletsch Arena.
