Zurich (awp) - Les économistes de Credit Suisse (CS) et d'UBS s'attendent à ce que le relâchement du franc suisse se poursuive l'année prochaine. La monnaie helvétique restera encore surévaluée, mais ne sera plus "nettement surévaluée", estiment les économistes de CS.
Dans ce contexte, les spécialistes de CS revoient leurs estimations et s'attendent désormais à un cours EUR/CHF de 1,18, contre 1,15 précédemment, au cours des trois prochains mois. A l'horizon de douze mois, ils s'attendent à un cours de 1,20, contre 1,10 auparavant. UBS table de son côté sur un cours EUR/CHF de 1,22 d'ici fin 2018.
D'un point de vue de la parité de pouvoir d'achat ainsi que de la balance courante, la monnaie helvétique reste toutefois surévaluée, estiment les économiste d'UBS dans l'étude "Global Macro Strategy". Les causes sont les flux financiers dans le franc, considéré comme une valeur refuge depuis la crise économique de 2008. Un retour de la devise helvétique à une juste évaluation implique un inversement des flux de capitaux.
Dans la mesure où le franc s'affaiblit, la question est posée par les économistes de CS de savoir si la Banque nationale suisse (BNS) relèvera ses taux directeurs avant la Banque centrale européenne (BCE). Un tel scénario serait de plus en plus probable, si le franc suisse poursuit son relâchement, si l'inflation remonte et enfin si la croissance économique se poursuit en Suisse de manière solide.
Pour l'instant, la probabilité de ce scénario est limitée, les spécialistes s'attendant plutôt à ce que la BNS attende la BCE avant d'agir. Toutefois, il ne faut pas l'exclure, la BNS pouvant faire cavalier seul et faire un pas dans cette direction lors de son évaluation de la situation en mars 2018.
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