Maintenue sous pression par le ralentissement économique et par l’impasse du Brexit, la monnaie unique, sans direction franche, échoue à profiter de la faiblesse du billet vert.

Pourtant la Réserve Fédérale américaine a répondu aux enjeux auxquels la première économie mondiale doit actuellement faire face : inversion de la courbe des taux, déficit commercial au plus haut en dix ans, inflation en berne, … Ainsi la banque centrale américaine n’envisage plus aucune hausse de taux en 2019 et une seule dans les trois années qui viennent. Aussi l’institution diminuera de moitié le rythme de la réduction de son bilan à partir du mois de mai, avant de l’interrompre totalement en septembre si ses nouvelles prévisions se confirment. Un coup dur pour le Dollar.
Mais dans le même temps, les incertitudes demeurent nombreuses dans l’Union monétaire.

Le secteur manufacturier allemand s’est notamment écroulé en mars sous l’effet du ralentissement des ventes de voiture, des conflits commerciaux, des craintes sur la croissance mondiale et du Brexit.

Dans l’impasse, Theresa May propose désormais sa démission contre l’adoption par le Parlement de l’accord de divorce négocié avec Bruxelles, déjà rejeté à deux reprises, qui impliquerait un Brexit effectif à la veille des élections européennes le 22 Mai. A défaut, le Royaume-Uni serait contraint de négocier une extension plus longue d’ici le 12 Avril bien que la France ait déjà prévenu que celle-ci n’était « ni évidente ni automatique ». Une façon polie de signifier aux Britanniques qu’il faudra revoir leur stratégie pour s’affranchir d’un inenvisageable no deal.

Graphiquement, l’Euro se neutralise entre 1.1198 et 1.1428 USD mais peine à évoluer durablement au-delà de ses moyennes mobiles. Dans le respect de la tendance de fond, nous préférons toujours les ventes sur rebond. Les traders professionnels restent par ailleurs vendeurs dans des proportions inédites depuis fin 2016.