En dépit de la poursuite d’une politique monétaire restrictive de la part de la Banque Centrale Européenne, qui comme prévu a relevé son principal taux directeur de 50 points de base le 16 mars dernier à 3.50%, l’euro peine à enchaîner sur sa lancée haussière initiée en octobre dernier.
Il semble que les cambistes estiment qu’aux cours actuels, le différentiel de taux ne milite plus pour un effet de rattrapage face au dollar. A leur décharge, précisons également que la BCE n’a pas donné d’indication claire sur une poursuite de la hausse des taux ; elle entend se concentrer sur les prochaines publications d’indicateurs économiques. Pour le moment, on observe un statu quo qui se reflète sur le cours de l’EUR/USD, désormais stable.

De manière intéressante, le marché des changes est resté relativement calme à la suite de l’annonce de la BCE alors que le marché des actions en a largement profité pour s’apprécier. Manifestement, les investisseurs ont interprété la manœuvre comme le signe d’une situation maîtrisée, du moins pour le moment, sur le secteur bancaire.
On se focalisera désormais sur la décision de sa consœur, la Réserve Fédérale américaine, qui est prévue le 22 mars prochain.
A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le consensus table désormais sur une hausse d’un quart de point? ce qui porterait les taux d’intérêt à 5%.

D’un point de vue technique, la devise européenne oscille à l’intérieur d’un canal de consolidation horizontale en cours depuis début mars dont les bornes sont comprises entre 1.0520 et 1.0734. On surveillera avec attention le support qui correspond également à la ligne de cou d’une potentielle figure de retournement dite en « tête-épaules » dont le potentiel de baisse ressortirait à 1.0245/58.
Pour les plus optimistes, il vous faudra attendre le débordement des 1.0734 pour espérer revoir les sommes de début février à 1.1012 voire même les 1.1250.