Le dollar américain continue de s’apprécier face à la plupart des devises mondiales. Les raisons sont simples : les États-Unis sont ; peu exposés au conflit Ukraino-Russe ; indépendants énergétiquement, profitant même de la crise énergétique en Europe pour y exporter des quantités records de GNL ; et en avance sur les hausses de taux directeurs. Un afflux massif de capitaux internationaux vient donc profiter de la situation américaine relativement intéressante face aux incertitudes économiques, politiques et monétaires européennes. La hausse du dollar est accentuée par l'absence de réelle alternative. Correctement rémunéré, le Yuan ne séduit guère les investisseurs qui restent perplexes sur la situation chinoise face à l'importante crise immobilière naissante. Quant au Yen japonais, les taux quasi nuls plaisent peu. Plus que jamais, l’USD est donc la devise refuge.

Concernant la Zone Euro, la situation reste complexe. La BCE a récemment augmenté son taux directeur de 0.5% à 1.25%. Une nouvelle hausse importante est attendue par les marchés afin de calmer l’inflation. Mais dans un contexte compliqué, une augmentation du taux de refinancement trop importante serait délicate pour l’économie réelle.

Outre-Atlantique, où comme expliqué précédemment, le contexte est plus clément, la Fed affiche d’ores et déjà un taux directeur à 2.33% et ceci depuis le 27 juillet. La barre des 4% pourrait même être atteinte d’ici le 2 novembre.

Pour toutes ces raisons, la paire EUR/USD continue donc de se dégrader et gravite aujourd’hui proche des 0.98. Bien loin des 1.6 de 2008, peu d’arguments nous laissent croire que la paire EUR/USD pourrait voir sa tendance se retourner. Les prochaines réunions de la BCE et de la FED étant les éléments déterminants de cette future tendance.