"La dynamique de décélération de l'inflation s'est renforcée cet été, aux États-Unis comme en zone euro, et devrait se poursuivre de façon progressive. La convergence vers les cibles des Banques centrales devrait intervenir en zone euro dans le courant de l'année prochaine et un peu plus tard aux États-Unis", explique La Banque Postale AM.

La Fed a baissé ses taux de 0,5 point en septembre, rattrapant la BCE qui a baissé les siens pour la deuxième fois de 0,25 point. La confirmation de la désinflation et le ralentissement graduel des marchés de l'emploi permettent aux banques centrales d'envisager des baisses de taux un peu plus rapides.

"Nous pensons que la Fed et la BCE vont de nouveau baisser leur taux de 0,5 point d'ici fin 2024 et de 1 point d'ici la fin de l'été prochain. Les taux directeurs reviendraient donc à des niveaux neutres, un peu au-dessus de 3% aux États-Unis et de 2% en zone euro", fait savoir l'asset manager.

"Les marchés intègrent des baisses de taux directeurs raisonnables. Nous pensons que les taux longs ne devraient pas baisser davantage, mais les obligations publiques offrent toujours un portage intéressant et de nouveau une protection contre les mauvaises surprises", précise La Banque Postale AM.

Pour les actifs risqués, son scénario est plutôt porteur à moyen terme, même si les valorisations sont déjà élevées et les risques politiques poussent à une certaine prudence à court terme. En effet, les élections américaines restent incertaines, la situation politique et budgétaire en France est loin de s'être éclaircie et l'escalade des tensions au Moyen-Orient fait peser le risque d'un choc énergétique.