M. Wunsch, connu pour ses positions fermes, a déclaré au FT que les chocs récents et l'incertitude pourraient justifier une politique monétaire légèrement accommodante, y compris une baisse potentielle du taux de dépôt actuel de 2,25 %.
M. Wunsch ne voit aucune raison de procéder à une baisse plus importante, d'un demi-point, dans un avenir prévisible, selon le FT.
Il a également déclaré que les développements intervenus depuis l'annonce des droits de douane par le président américain Donald Trump le 2 avril avaient créé des « risques de baisse de l'inflation » évidents dans la zone euro, ainsi que des menaces supplémentaires pour la croissance économique.
M. Wunsch a déclaré au FT que la zone euro pourrait être exposée à un « choc négatif à court terme », qui pourrait être suivi d'un « choc positif en 2026 et 2027 ».
Dans une interview accordée au FT en février, M. Wunsch avait mis en garde contre le risque de « sombrer dans l'inconscience » en procédant à des baisses excessives des taux d'intérêt, appelant à la prudence alors que la BCE envisageait de nouvelles réductions.
Les marchés tablent désormais sur une probabilité d'environ 90 % de baisse des taux de la BCE le 5 juin, mais n'ont pris en compte qu'un seul assouplissement supplémentaire pour le reste de l'année, ce qui suggère que le taux de dépôt de la BCE pourrait atteindre son niveau le plus bas à 1,75 %.
M. Wunsch s'est dit « pas surpris » par ces prévisions et s'est déclaré ouvert à l'idée d'un nouvel assouplissement, selon l'article. (Reportage de Rajveer Singh Pardesi à Bengaluru ; édité par William Mallard et Jamie Freed)