Ankur Banerjee fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

L'enthousiasme suscité par les bons résultats de Nvidia, la coqueluche de Wall Street, n'a pas duré longtemps, car les craintes que les taux d'intérêt restent élevés plus longtemps ont une fois de plus freiné le rallye de l'intelligence artificielle.

Les ventes au détail d'avril en Grande-Bretagne et les données détaillées du PIB pour l'Allemagne sont en tête du calendrier économique européen, maintenant les investisseurs dans l'aversion au risque, pesant sur les actions et faisant grimper le dollar.

Les contrats à terme indiquent une ouverture faible en Europe, l'indice STOXX 600 s'apprêtant à subir une baisse hebdomadaire de près de 1 %, sa plus forte baisse depuis la mi-avril. L'indice boursier britannique sera également au centre de l'attention après la convocation surprise d'élections générales par le Premier ministre Rishi Sunak.

La Banque d'Angleterre doit également faire face à l'inflation britannique qui a ralenti moins que prévu en avril. Les marchés prévoient désormais des réductions de 30 points de base cette année, la BOE devant très probablement commencer à réduire ses taux lors de sa réunion de septembre, bien que les marchés n'excluent pas le mois d'août, tous deux après les élections.

Parallèlement, les opérateurs tablent sur une réduction de 58 points de base en 2024 de la part de la Banque centrale européenne, contre 67 en début de semaine, à la suite de la publication de données clés sur les salaires.

La BCE a longtemps fondé ses espoirs de réduction des taux sur ce chiffre crucial des salaires, mais elle s'est essentiellement engagée à assouplir sa politique le 6 juin, de sorte que le nouveau chiffre est plus susceptible d'influencer les décisions politiques plus tard dans l'année.

Quant à la Réserve fédérale, les marchés ne s'attendent plus à une baisse des taux qu'en décembre et tablent sur un assouplissement de 36 points de base après la publication de données économiques solides. Il n'y a pas si longtemps (en janvier), les marchés avaient prévu jusqu'à 150 points de base d'assouplissement cette année.

En ce qui concerne les entreprises, l'attention se portera sur Hargreaves Lansdown après que Reuters a rapporté que le principal actionnaire de la plateforme d'investissement de détail britannique, Peter Hargreaves, était ouvert à une privatisation de l'entreprise.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés vendredi :

Evénements économiques : PIB allemand du 1er trimestre, ventes au détail britanniques d'avril, IPP suédois d'avril.