La Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC) a déclaré qu'elle tiendrait les responsables locaux responsables de la limitation de la consommation absolue d'énergie et de la réalisation des objectifs de réduction de l'intensité énergétique, c'est-à-dire la quantité d'énergie utilisée par unité de PIB. La NDRC a également déclaré que la Chine améliorerait ses mécanismes de fixation des objectifs de consommation globale et veillerait à ce qu'ils soient répartis équitablement entre les régions. Elle a ajouté que la Chine allait également promouvoir le commerce des permis d'utilisation de l'énergie et "faire jouer pleinement" les forces du marché pour encourager l'efficacité énergétique.

Au début de l'année, une usine chimique géante de 126 milliards de yuans (19,6 milliards de dollars) située dans la province de Shaanxi, dans le nord-ouest de la Chine, a été suspendue après avoir enfreint les restrictions en matière de consommation d'énergie. Toutefois, signe que les considérations économiques continuent de prévaloir, la NDRC a clairement indiqué que les projets nationaux importants seraient exemptés des contrôles locaux de la consommation d'énergie.

La stratégie énergétique à court terme de la Chine fait l'objet d'un examen minutieux à l'approche des négociations internationales sur le climat, Pékin étant pressé de faire davantage pour réduire la consommation de charbon et atteindre le pic de ses émissions de carbone avant 2030.

D'ici à cette date, la Chine entend réduire son intensité énergétique de plus de 65 % par rapport aux niveaux de 2005, et elle commencera également à réduire sa consommation de charbon en 2026. Selon les observateurs du climat, il est probable que la Chine inclura un plafond énergétique national provisoire dans son plan quinquennal 2021-2025 pour l'énergie, mais qu'elle laissera une marge pour une augmentation régulière de la consommation au cours de la période.