KYIV (Reuters) - Amnesty International a présenté ses excuses dimanche pour la "détresse et la colère" causées par son rapport accusant les autorités ukrainiennes de mettre en danger la population civile, qui a provoqué la colère du président ukrainien et entraîné la démission de la directrice de l'antenne de l'ONG à Kyiv.

Dans un rapport publié jeudi, l'organisation de défense des droits de l'Homme a accusé l'Ukraine de mettre en danger des civils en déployant des troupes dans des quartiers d'habitation dans le cadre de sa guerre contre la Russie.

"Amnesty International regrette profondément la détresse et la colère provoquées par notre communiqué de presse sur les tactiques de combat de l'armée ukrainienne", écrit Amnesty International dans un courriel à Reuters.

"La priorité d'Amnesty International dans ce conflit, comme dans tout autre conflit, est de veiller à ce que les civils soient protégés. En effet, ceci est l'unique objectif de la publication de ce dernier rapport. Tout en maintenant entièrement nos conclusions, nous regrettons la

douleur causée", poursuit l'ONG.

Kyiv s'est insurgé contre le rapport d'Amnesty qui participe selon lui de la propagande de Moscou.

Volodimir Zelensky a reproché à l'ONG de "tenter de faire basculer la responsabilité de l'agresseur vers la victime".

(Reportage Pavel Polityuk, version française Matthieu Protard)