PARIS, 5 octobre (Reuters) - Les Russes qui fuient leur pays pour éviter d'être mobilisés dans l'armée pour combattre en Ukraine n'obtiendront pas automatiquement un visa pour rester en France, mais au cas par cas, a déclaré mercredi la secrétaire d'État chargée de l'Europe Laurence Boone sur franceinfo.

"Nous faisons attention à ce que les journalistes dissidents, les personnes qui se battent contre le régime, les artistes, les étudiants puissent toujours venir chez nous. Donc on examine les visas au cas par cas, y compris en tenant compte des risques sécuritaires", a-t-elle dit.

À la question de savoir si tous les déserteurs de l'armée russe seraient accueillis sur le sol européen, elle a répondu que chaque cas serait examiné individuellement et que la procédure d'obtention d'un visa pour l'espace Schengen serait portée à 40 jours, contre 15 habituellement, afin de mener une enquête.

L'accès à l'asile politique en Europe doit être réservé aux personnes qui en ont vraiment besoin, tout en évitant les risques sécuritaires, a-t-elle dit, ajoutant que plusieurs pays beaucoup plus proches de la Russie veulent fermer complètement leurs frontières aux Russes. (Reportage Geert De Clercq ; version française Elena Vardon, édité par Kate Entringer)