BEYROUTH, 2 décembre (Reuters) - L'armée syrienne a été directement impliquée dans l'opération qui a abouti à la mort du chef de l'Etat islamique dans le sud de la Syrie le 15 octobre dernier, a déclaré vendredi une source sécuritaire citée par les médias d'Etat.

L'opération a été menée par les militaires ainsi que des "groupes locaux et civils", a déclaré cette source basée dans la province de Deraa, citée par l'agence de presse officielle Sana.

Abou al Hassan al Hachémi al Kouraïchi s'est fait exploser alors qu'il était encerclé par des combattants locaux dans la ville de Jasem, dans la province de Deraa, ont déclaré des protagonistes de l'affrontement à Reuters.

La région, théâtre des premières manifestations pour la démocratie et contre le régime de Bachar al Assad en 2011, est revenue sous le contrôle de l'armée syrienne en 2018 après des "accords de réconciliation" conclus sous l'égide de la Russie, alliée de Damas, prévoyant que les rebelles locaux rendent leurs armes lourdes et soient incorporés dans des unités de l'armée.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance soutenue par Washington qui lutte contre l'EI dans le nord et l'est de la Syrie, a déclaré jeudi ne pas avoir participé à l'opération, tout comme le Pentagone. (Reportage Maya Gebeily, version française Jean-Stéphane Brosse)