* Ce contenu a été produit en Russie, où la loi restreint la couverture des opérations militaires russes en Ukraine.

MOSCOU, 9 août (Reuters) - La Russie a lancé avec succès mardi une fusée transportant un satellite d'observation iranien, alors que Moscou et Téhéran cherchent à resserrer leurs liens face aux sanctions occidentales.

Le satellite de télédétection, appelé "Khayyam", a été lancé par une fusée russe Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour, le siège des lancements spatiaux russes situé dans le sud du Kazakhstan, à 08h52 heure de Moscou (05h52 GMT) mardi, selon une vidéo diffusée par l'agence spatiale russe Roscosmos sur YouTube.

Téhéran a rejeté les allégations selon lesquelles le satellite pourrait être utilisé par Moscou pour renforcer ses capacités de renseignement en Ukraine, affirmant que l'Iran en aurait le contrôle total et l'usufruit "dès le premier jour".

La coopération spatiale naissante entre la Russie et l'Iran inquiète Washington qui craint qu'en plus d'aider la Russie en Ukraine, le satellite fournisse également à l'Iran des "capacités sans précédent" pour surveiller des cibles militaires potentielles en Israël et au Moyen-Orient, a rapporté le Washington Post la semaine dernière.

L'Iran affirme que le satellite est conçu pour la recherche scientifique, notamment la surveillance des radiations et de l'environnement à des fins agricoles.

La Russie cherche à resserrer ses liens avec l'Iran depuis le 24 février, date du début du conflit en Ukraine.

Le président Vladimir Poutine s'est ainsi rendu en Iran en juillet, son premier déplacement à l'étranger depuis le début de la guerre ; il y a rencontré le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a déclaré que Téhéran et Moscou devaient rester vigilants face à la "supercherie occidentale". (Reportage Reuters ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot)