LIVERPOOL, Angleterre, 11 décembre (Reuters) - Les membres du G7 se sont efforcés samedi de présenter un front uni face à la Russie au sujet de l'Ukraine lors d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Liverpool, dans le nord de l'Angleterre.

La Russie dément préparer la moindre invasion de l'Ukraine face aux accusations ukrainiennes et occidentales lui reprochant de masser des troupes à la frontière entre les deux pays. Elle réclame pour sa part des gages en matière de sécurité de la part des Etats-Unis et de l'Otan, dont elle refuse toute implantation militaire sur le territoire ukrainien.

"Nous devons nous défendre face aux menaces croissantes d'acteurs hostiles et nous devons être puissamment unis pour nous élever face aux agresseurs qui cherchent à rétrécir la liberté et la démocratie", a déclaré la secrétaire britannique au Foreign Office, Liz Truss, à ses homologues, parmi lesquels le Français Jean-Yves Le Drian, en ouverture de cette réunion.

"Pour y parvenir, nous devons nous exprimer d'une voix unie plus forte", a-t-elle ajouté.

Liz Truss s'est entretenue dès vendredi soir avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, et tous deux sont convenus qu'une offensive de la Russie contre l'Ukraine "constituerait une erreur stratégique qui appellerait de graves conséquences", a rapporté la diplomatie britannique.

L'Iran et son programme nucléaire sont également au menu de cette réunion du G7.

Les ministres de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Canada et du Japon devraient lancer un appel commun à l'Iran l'invitant à restreindre son programme nucléaire et à saisir l'opportunité des discussions en cours à Vienne pour ressusciter l'accord de 2015 sur ces activités. (Reportage William James, Humeyra Pamuk et Alexander Ratz, version française Bertrand Boucey)

par William James et Alexander Ratz