Macron est arrivé à Washington mardi pour sa deuxième visite d'État aux États-Unis depuis son entrée en fonction en 2017 et devrait affronter le président Joe Biden au sujet des nouvelles subventions américaines qui mettent en colère les dirigeants européens déjà confrontés aux retombées économiques de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.

Le premier engagement public de Macron a eu lieu au siège de l'agence spatiale américaine aux côtés de la vice-présidente Kamala Harris, qui a déclaré que les deux hommes discuteraient de la collaboration dans l'espace pour lutter contre le changement climatique et sur la sécurité.

M. Macron a déclaré que l'espace représentait "un nouveau lieu de conflit" et qu'il était important que la France et les États-Unis travaillent ensemble à l'établissement de règles et de normes car ils partagent un engagement envers la science ainsi que des valeurs démocratiques.

"Nous avons des acteurs fous dans l'espace aussi, et nous y avons des États voyous et de nouvelles attaques hybrides", a déclaré Macron, s'exprimant en anglais.

Harris et Macron ont annoncé une nouvelle coopération américano-française sur l'espace lors d'une réunion à Paris il y a un an.

La France s'est jointe aux États-Unis et à plusieurs autres nations pour exclure les essais destructifs de missiles antisatellites à ascension directe après que la Russie ait frappé un de ses propres satellites en orbite l'année dernière, créant des débris et s'attirant le mépris des États-Unis et de ses alliés.

Les États-Unis, qui ont fait la dernière démonstration d'un tel missile en 2008, ont d'abord annoncé leur interdiction des essais en avril.

La visite de M. Macron est intervenue alors que les ministres de l'OTAN se réunissaient à Bucarest et promettaient une aide accrue à l'Ukraine pour l'aider à lutter contre les attaques de la Russie contre les infrastructures énergétiques à l'approche de l'hiver.

L'alliance, dont les États-Unis et la France sont des membres fondateurs, discutait également de la manière de relever les défis posés par le renforcement militaire de la Chine et sa coopération avec la Russie, a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken. M. Macron a déclaré par le passé que la Chine ne devait pas être au centre des préoccupations de l'OTAN.

Le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré aux journalistes lors d'un briefing téléphonique que la Chine serait en tête de l'ordre du jour de la visite de M. Macron "en raison de l'influence mondiale que la Chine tente d'exercer et de démontrer et en raison des défis de sécurité que la Chine continue de poser, en particulier dans la région indo-pacifique."