par Mark Hosenball

WASHINGTON, 18 août (Reuters) - Le site WikiLeaks a joué un rôle clé dans les tentatives de la Russie d'influencer l'élection présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump et savait probablement qu'il aidait ainsi les services de renseignement russes, selon un rapport publié mardi par la commission du Renseignement du Sénat américain.

Le rapport affirme également que l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a collaboré avec des citoyens russes, dont l'oligarque Oleg Deripaska, avant, pendant et après l'élection américaine de 2016 qui a opposé le républicain Donald Trump à la démocrate Hillary Clinton.

La commission a estimé que le rôle de Paul Manafort et sa proximité avec Donald Trump créaient des opportunités pour les services de renseignement russes, son "accès de haut niveau et sa volonté de partager des informations avec des individus étroitement affiliés aux services de renseignement russes (...) représentaient une grave menace pour le contre-espionnage", peut-on lire.

Ces conclusions figurent dans le cinquième et dernier chapitre du rapport de la commission sénatoriale, après une enquête de trois ans et demi à la suite d'allégations selon lesquelles la Russie aurait cherché à aider Donald Trump à vaincre Hillary Clinton.

Les chapitres précédents ont confirmé les conclusions des agences d'espionnage américaines, rendues publiques en janvier 2017, selon lesquelles la Russie avait cherché à aider Trump en 2016 en nuisant à la candidate démocrate.

Le dernier chapitre du rapport, publié alors que Donald Trump se prépare à affronter Joe Biden aux élections de 2020, devrait probablement être le dernier compte rendu public de la controverse électorale de 2016.

Le candidat démocrate Joe Biden a récemment mis en garde la Russie contre toute tentative d'interférence dans l'élection, il y aurait "un vrai prix à payer" s'il gagnait face à Donald Trump, a-t-il déclaré. (Mark Hosenball, version française Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot)