9 décembre (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a estimé vendredi qu'un accord au sujet de l'Ukraine serait probablement inéluctable à terme, tout en dénonçant ce qu'il a assimilé à une trahison des accords de Minsk de 2015 de la part de la France et de l'Allemagne.

Lors d'une conférence de presse à Bichkek, capitale du Kirghizistan, Vladimir Poutine a déclaré que l'Allemagne et la France - qui avaient négocié les accords entre les séparatistes prorusses de l'Est ukrainien et les autorités de Kyiv à Minsk en 2015 - avaient trahi la Russie et inondaient désormais l'Ukraine avec des armes.

L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel, artisane de ces accords avec le président français de l'époque François Hollande, a déclaré dans un entretien publié mercredi par l'hebdomadaire allemand Die Zeit que l'objectif était alors de "donner du temps à l'Ukraine" pour qu'elle puisse renforcer ses défenses.

Dans son discours vendredi, Vladimir POutine s'est dit "déçu" par les propos tenus par l'ex-chancelière.

Négociés en février 2015 par l'Allemagne et la France dans la capitale biélorusse, les accords de Minsk, visaient à régler le conflit alors en cours en Ukraine entre le pouvoir central de Kyiv et les séparatistes prorusses de l'Est, prévoyant notamment un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes sur le terrain ainsi qu'un processus politique. (Reportage Reuters, édité par Kevin Liffey ; version française Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)