S'exprimant plus tôt dans la journée de mardi en Turquie, M. Zelenskiy a déclaré qu'il avait reporté au 10 mars sa visite dans le royaume, qui était initialement prévue pour mercredi, en disant qu'il ne voulait pas de "coïncidences".
"L'Ukraine ne voulait pas donner l'impression de donner une quelconque légitimité à ce qui se passait à Riyad", a déclaré l'une des sources.
M. Zelenskiy a déclaré à Ankara qu'il n'avait pas été invité à la réunion de mardi entre les délégations de hauts responsables américains et russes, qui comprenaient les ministres des affaires étrangères des deux pays. Les États-Unis et la Russie ont déclaré à l'issue de la réunion qu'ils avaient convenu de poursuivre leurs efforts pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
"Nous voulons que personne ne décide quoi que ce soit dans notre dos [...]. Aucune décision ne peut être prise sans l'Ukraine sur la manière de mettre fin à la guerre en Ukraine", a déclaré M. Zelenskiy.
Le président américain Donald Trump, qui a pris ses fonctions le 20 janvier, a promis à plusieurs reprises de mettre rapidement fin à la guerre. Il a fait pression pour que les pourparlers de paix commencent immédiatement, mais les commentaires de ses hauts fonctionnaires ont soulevé des questions sur ce qu'il a prévu.
La semaine dernière, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a déclaré aux alliés de l'OTAN qu'il n'était pas réaliste que l'Ukraine rejoigne l'alliance dans le cadre d'un règlement négocié avec la Russie et que les espoirs de Kiev de rétablir ses frontières internationalement reconnues étaient un "objectif illusoire".
M. Hegseth a semblé revenir sur ces propos le lendemain de leur publication, mais certains Ukrainiens craignent que les États-Unis ne décident du sort de leur pays dans son dos.
La semaine dernière, M. Trump a téléphoné séparément à M. Zelenskiy et au président russe Vladimir Poutine, ce qui a fait craindre aux alliés européens de Kiev qu'ils ne soient exclus de tout processus de paix.
