(Commodesk) Le 6 novembre prochain, jour de l'élection présidentielle américaine, aura lieu en Californie un référendum auprès de la population sur la proposition 37. Elle consiste en un projet de loi d’étiquetage des produits alimentaires contenant des éléments transgéniques.

Si la loi est approuvée puis votée, dès 2014 les produits concernés seront étiquetés. Une première aux Etats-Unis et, au vu du poids démographique et politique de la Californie, une avancée pour les associations de sécurité alimentaire du pays. Les aliments des restaurants ainsi que les produits issus d'animaux ayant consommé des OGM (lait, œufs, viande...) seront cependant exemptés.

Mais la partie est loin d'être gagnée pour l'association « Just Label it», soutenue par le Centre de sécurité alimentaire américain, à l'origine de cette proposition. Les industriels du secteur tels que Monsanto, PepsiCo, Kellogs,... ont déjà rassemblé 32,5 millions de dollars pour s'opposer au projet tandis que les soutiens des associations favorables s'élèvent à 3,8 millions de dollars.

Le marché américain est primordial pour les compagnies productrices d'OGM, tandis qu'en Europe tout produit contenant à plus de 0,9% un élément transgénique est étiqueté OGM, aux Etats-Unis aucune règle n'est imposée. Sachant que 95% des cultures de betterave à sucre, 94% de celles de soja et 88% de celles de maïs y sont génétiquement modifiées la répercussion sur les produits consommés n'est pas négligeable.

« Just Label it » s'inscrit dans le mouvement « Right to Know » lancé au printemps 2011. Depuis plusieurs années les mouvements anti-OGM se multiplient aux Etats-Unis. L'administration Obama a déçu les militants en autorisant les luzernes génétiquement modifiées et en nommant un ancien vice-président de Monsanto, Michael Taylor, à l'Agence américaine de l'alimentation et des médicaments (FDA) en 2009.