APRÈS LA MORT DE SOLEIMANI, L'IRAK VEUT LE RETRAIT DES TROUPES ÉTRANGÈRES DANS LE PAYS

BAGDAD - Le parlement irakien a adopté dimanche une résolution demandant au gouvernement de mettre fin à la présence de troupes étrangères dans le pays, alors que l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, ordonné par les Etats-Unis, fait craindre un embrasement entre Washington et Téhéran.

Qassem Soleimani, le plus éminent responsable militaire iranien et fer de lance de l'influence militaire de l'Iran au Moyen-Orient, a été tué vendredi dans une frappe américaine à l'aéroport de Bagdad en Irak.

Le corps du commandant de la force Al Qods est arrivé dimanche en Iran, accueilli par une foule de personnes en deuil.

"Le gouvernement s'engage à retirer sa demande d'assistance de la part de la coalition internationale combattant l'État islamique en raison de la fin des opérations militaires en Irak et de la victoire", peut-on lire dans la résolution du parlement irakien.

Les Etats-Unis se sont dit déçus par le vote du parlement irakien réclamant le départ de toutes les forces étrangères d'Irak.

Les dirigeants européens ont quant à eux appelé l'Irak à continuer de fournir tout l'appui nécessaire à la coalition qui lutte contre l'organisation Etat islamique (EI ou Daech).

PARIS, BERLIN ET LONDRES EXHORTENT L'IRAN À SE CONFORMER À L'ACCORD SUR LE NUCLÉAIRE

PARIS - Angela Merkel, Emmanuel Macron et Boris Johnson ont appelé dimanche l'Iran à s'abstenir de toute action violente et lui ont demandé de revenir en pleine conformité avec ses engagements dans le cadre de du Plan d'action global commun (JCPoA), selon un communiqué des trois dirigeants transmis par l'Elysée.

Téhéran a promis de venger la mort du général Qassem Soleimani, tué dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe américaine en Irak.

L'Iran a annoncé dimanche qu'il allait s'affranchir davantage de l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et qu'il ne s'imposait plus de limites pour l'enrichissement d'uranium.

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LA POLICE BLESSE ET ARRÊTE UN HOMME ARMÉ D'UN COUTEAU CRIANT "ALLAH AKBAR" À METZ

PARIS - Un homme armé d'un couteau et criant "Allah Akbar", connu pour sa radicalisation et ses troubles du comportement, a été arrêté dimanche à Metz et placé en garde à vue en milieu hospitalier après avoir été blessé par balle à une cuisse par la police, a annoncé le parquet de Metz.

Ce dernier dit avoir pris contact avec le parquet national antiterroriste "pour une évaluation de l'affaire", le suspect étant "fiché S".

La police est intervenue en milieu de journée à Borny, un faubourg de Metz dans l'est de la France, après le signalement d'un individu armé d'un couteau et au comportement menaçant dans la rue. Cet homme a alors "pris à partie un équipage de police peu après midi (...) en se dirigeant rapidement vers les policiers en criant 'Allah Akbar'", déclare le parquet.

"Un des policiers a ouvert le feu en direction de l'homme qui a été blessé à la cuisse", ajoute-t-il. Une enquête a été ouverte pour "tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Cet incident survient deux jours après la mort d'une personne tuée par un homme présentant des antécédents psychiatriques ayant agressé des passants à l'arme blanche dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne) avant d'être abattu par la police. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête sur cette attaque au couteau en banlieue parisienne, en raison de la "radicalisation" de l'assaillant, converti à l'islam.

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RETRAITES-FERRAND ÉVOQUE LA PISTE D'UNE DÉCOTE TEMPORAIRE SUR L'ÂGE PIVOT

PARIS - Le système des retraites complémentaires, avec une décote seulement temporaire pour les personnes partant avant l'âge pivot, pourrait être "une source d'inspiration" pour parvenir à un compromis entre le gouvernement et les syndicats sur la réforme du régime général des retraites, déclare Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, cité dimanche par Le Parisien.

Des négociations entre le gouvernement d'Edouard Philippe et les syndicats doivent reprendre mardi, deux jours avant une nouvelle journée de manifestations et de grève interprofessionnelle contre le projet gouvernemental.

Le gouvernement veut instaurer un système universel de retraites par points supprimant les régimes spéciaux. Il veut aussi créer un âge pivot à 64 ans avant lequel les personnes partant à la retraite subiront une décote financière.

Ce deuxième point a suscité la colère, notamment, de la CFDT, pourtant favorable à un système universel.

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MACRON PROPOSE À L'AUSTRALIE L'AIDE DE LA FRANCE FACE AUX INCENDIES

PARIS - Emmanuel Macron dit avoir proposé dimanche l'aide de la France à l'Australie pour lutter contre les incendies qui ravagent depuis des semaines l'est de ce pays.

Le président français a formulé cette proposition lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre australien Scott Morrison.

"Solidarité avec le peuple australien face aux incendies qui ravagent leur pays", a écrit Emmanuel Macron sur Twitter. "Ce matin, j’ai appelé @ScottMorrisonMP pour offrir notre aide opérationnelle immédiate pour lutter contre les feux, protéger la population et préserver la biodiversité."

Ces feux de forêt, attisés par des températures caniculaires, ont fait 24 morts et détruit plus de 5,25 millions d'hectares. Fait inédit, le gouvernement australien a annoncé samedi la mobilisation des réservistes de l'armée pour aider les pompiers.

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L'ANCIEN PREMIER MINISTRE MILANOVIC ÉLU PRÉSIDENT EN CROATIE

ZAGREB - L'ancien Premier ministre Zoran Milanovic, candidat des sociaux-démocrates, principale formation d'opposition, a été élu dimanche président de la Croatie.

Il a recueilli 52,7% des voix contre 47,3% à son adversaire, la présidente sortante Kolinda Grabar-Kitarovic, de l'Union démocratique croate (HDZ), formation de centre-droit au pouvoir, selon les résultats complets du second tour organisé dimanche.

La fonction de chef de l'Etat est essentiellement protocolaire en Croatie, pays qui a assume depuis le 1er janvier et pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne. Le président ne peut pas bloquer de loi mais peut intervenir sur les questions de politique étrangère, de défense et de sécurité.

Premier ministre de 2011 à 2015, Zoran Milanovic a axé sa campagne sur le thème de la lutte contre la corruption, qui s'est selon lui développée depuis que les conservateurs lui ont succédé au pouvoir.