actualise avec cours de clôture, ajoute déclarations officiels russes

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs, du blé et du soja ont progressé cette semaine à Chicago, les investisseurs misant sur un regain d'exportations et s'inquiétant de voir les moissons ralentir aux Etats-Unis.

L'accord conclu entre Washington, Ottawa et Mexico pour un nouveau traité de libre-échange entre les trois pays a nettement soutenu les prix en début de semaine.

"On parlait il y a quelques mois encore de la volonté du Mexique, le plus gros acheteur de maïs américain, de trouver d'autres fournisseurs comme l'Argentine ou le Brésil", rappelle Bill Nelson de Doane Advisory Services.

"Le marché a été vraiment soulagé de voir que la situation s'était débloquée et que la menace de nouvelles taxes entre les trois pays s'était dissipée", remarque-t-il. De quoi doper les exportations dans les mois à venir.

Le rapport hebdomadaire sur les ventes à l'étranger a déjà montré que le Mexique "n'avait jamais autant commandé de soja sur une semaine depuis que ces statistiques existent", souligne M. Nelson.

De plus, "même s'il ne se passera probablement rien avec Pékin avant les élections législatives de mi-novembre aux Etats-Unis, le compromis trouvé entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique laisse la porte ouverte à d'autres accords commerciaux avec l'Europe, le Japon ou la Chine", remarque le spécialiste.

Stratégies de Moscou

Les prix du blé ont de leur côté nettement profité de la perspective de voir les importations russes et australiennes baisser dans les mois à venir et laisser ainsi de la place sur le marché mondial.

"Il est devenu évident au cours des dernières semaines que la récolte de blé russe serait bien moins abondante que l'an dernier et que la Russie devrait sans doute recourir à diverses stratégies pour conserver du blé pour sa propre consommation", rappelle M. Nelson.

"Cela s'est confirmé quand une agence russe a indiqué cette semaine qu'elle envisageait de fermer de grands sites d'expédition de blé en raison de problèmes sanitaires", souligne-t-il.

"Je ne pense pas que cela aura un impact significatif sur les exportations", a toutefois déclaré vendredi le responsable de cette agence, Sergeï Dankvert. "Au final, aujourd'hui, les possibilités et les capacités sont suffisantes", a-t-il ajouté.

Parallèlement, l'Australie a confirmé que le mois de septembre avait été le plus sec jamais enregistré, confortant l'idée que la production de blé du pays devrait fortement diminuer.

Pourtant, note Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors, "les exportations de blé américain ont encore du mal à décoller".

Elles sont notamment freinées par la hausse du dollar, qui rend plus chères les commandes de produits vendus dans la monnaie américaine pour les acheteurs munis d'autres devises.

La semaine a aussi été marquée par l'arrivée de pluies abondantes dans le centre des Etats-Unis.

Si les moissons de maïs et de soja avançaient jusqu'à présent à vive allure, "les précipitations pourraient les ralentir considérablement voire entraîner des problèmes de qualité dans les zones inondées", note M. Nelson.

En attendant de déterminer plus précisément les conséquences de ces averses, les acteurs du marché se préparent à la diffusion, le 11 octobre, du rapport mensuel sur l'offre et la demande de produits agricoles dans le monde (Wasde).

"C'est le premier qui repose non seulement sur des estimations mais aussi sur ce que les agriculteurs ont vraiment récolté, et il donne régulièrement lieu à des surprises importantes", indique le spécialiste.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a terminé vendredi à 3,6825 dollars contre 3,5625 dollars vendredi dernier (+3,4%).

Le boisseau de blé pour décembre a fini à 5,2100 dollars contre 5,0900 dollars il y a une semaine à la clôture (+2,4%).

Le boisseau de soja pour novembre, également le contrat le plus échangé, a terminé à 8,6900 dollars contre 8,4550 dollars une semaine auparavant (+2,8%).

jum/evs