avec cours de clôture, rapports sur les superficies et les stocks américains

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du mais, du blé et du soja ont été lestés cette semaine à Chicago par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires et une météo favorables aux récoltes américaines.

Les rapports très attendus sur les superficies et les réserves de produits agricoles aux Etats-Unis, diffusés en cours de séance vendredi, n'ont finalement "pas apporté de surprise particulière", remarque Bill Nelson de Doane Advisory Services.

Les surfaces consacrées au mais (89,13 millions d'acres), au blé (47,8 millions) et au soja (89,56 millions) ont été révisées légèrement à la hausse par rapport au précédent rapport dévoilé en mars.

Le ministère de l'Agriculture (USDA) a par la même occasion confirmé que les agriculteurs américains ont semé plus de soja que de maïs pour la première fois depuis 1983.

Les chiffres sur les stocks sont aussi ressortis près des anticipations.

Les réserves de blé s'élevaient au 1er juin à 1,1 milliard de boisseaux, en baisse de 7% par rapport à l'an dernier.

Les réserves de maïs atteignaient 5,3 milliards de boisseaux, en hausse de 1%, et celles de soja 1,22 milliard de boisseaux, en progression de 26%.

Sanctions chinoises

Tout au long de la semaine, "la potentielle guerre commerciale avec la Chine (a continué) de hanter le marché du soja avec la crainte que Pékin exclue les Etats-Unis de ses fournisseurs pour se tourner vers l'Amérique du Sud", souligne Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.

La Chine a en effet prévu d'imposer à partir du 6 juillet d'importants droits de douane sur des produits importés des Etats-Unis, dont le soja. Or les Etats-Unis exportent environ un tiers de leur production vers ce pays.

"Mais la Chine va devoir trouver d'autres fournisseurs que l'Amérique du Sud quand les stocks y seront épuisés", souligne Dewey Strickler. "Cela pourrait être l'Inde ou la Corée du Sud et quelques autres, mais leur production est modeste en comparaison de ce que les Etats-Unis peuvent envoyer à la Chine", ajoute-t-il.

Cette incertitude sur les échanges entre les Etats-Unis et la Chine se répercute aussi selon lui sur les cours du maïs, moins sur celui du blé.

Les acteurs du marché surveillent par ailleurs de près les conditions météorologiques qui, entre pluies et températures élevées, restent propices au développement des récoltes dans la majeure partie du Midwest.

Ainsi, même si la récolte de maïs s'est légèrement dégradée la semaine dernière, elle reste classée "bonne à excellente" à hauteur de 77%.

Le soja est lui considéré à 73% comme "bon à excellent".

Les conditions pourraient toutefois se modifier un peu, "alors qu'on attend des températures record dans le Midwest ce week-end et éventuellement durant la période de pollinisation pour le maïs en juillet, ce qui fait naître des inquiétudes sur les rendements", indiquent les analystes de JPMorgan.

Et en Russie, premier exportateur mondial de blé l'an dernier, de nouvelles informations ont ravivé les craintes d'un impact important de la sécheresse sur une partie de la récolte.

La forte baisse du dollar vendredi, qui rend les produits américains plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises et améliore ainsi les perspectives d'exportations, a aussi participé à une nette montée des cours du blé, ce qui lui a permis de limiter ses pertes sur la semaine.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet a clôturé vendredi à 3,5025 dollars contre 3,5725 dollars il y a une semaine (-1,96%).

Le boisseau de blé pour septembre, le plus échangé actuellement, a terminé à 5,0125 dollars contre 5,0425 dollars vendredi dernier (-0,59%).

Le boisseau de soja pour novembre a fini à 8,8000 dollars contre 9,1625 dollars il y a une semaine (-3,96%).

jum/pb