WASHINGTON, 27 septembre (Reuters) - Une commission de la Chambre des représentants des Etats-Unis votera vendredi sur l'opportunité de publier les compte-rendus d'interrogatoires sur son enquête sur la Russie et l'élection présidentielle américaine de 2016.

La commission du Renseignement de la Chambre devrait se prononcer par l'affirmative et donc accepter d'envoyer les transcriptions des 53 entretiens au bureau du Directeur du renseignement national pour examen avant leur publication, apprend-on jeudi auprès du Congrès.

Dans ce cas, le grand public pourra prendre connaissance de milliers de pages de questions-réponses avec le fils aîné du président, Donald Trump Jr., son gendre et proche conseiller Jared Kushner, le procureur général et ministre de la Justice Jeff Sessions ou encore l'ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon.

Parmi les transcriptions figurent également des entretiens avec des représentants de l'administration du prédécesseur de Donald Trump, le démocrate Barack Obama, notamment avec sa conseillère à la Sécurité nationale, Susan Rice et son ambassadrice aux Nations unies, Samantha Power.

Quant aux faits décrits par ces transcriptions, ils portent sur des événements tels que la réunion du 9 juin 2016 à la tour Trump à New York au cours de laquelle des Russes ont proposé de fournir des informations compromettantes au sujet de la rivale démocrate de Donald Trump à l'élection, Hillary Clinton.

Donald Trump Jr. et Jared Kushner ont participé à cette réunion, ainsi que Natalia Vesselnitskaïa, une avocate russe ayant des liens avec le Kremlin.

Les républicains, qui détiennent la majorité au Congrès et contrôlent la commission du Renseignement, ont annoncé en mars que l'enquête de celle-ci était terminée et qu'ils n'avaient trouvé aucune preuve de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et des tentatives de Moscou pour influencer la politique américaine.

Donald Trump a nié à plusieurs reprises toute collusion avec la Russie. Moscou nie toute ingérence dans la campagne américaine de 2016, mais les services de renseignement américains ont estimé que cela avait été le cas dans le but de soutenir le futur président.

Les démocrates de la commission du Renseignement ont été en désaccord avec la conclusion des républicains et se sont engagés à poursuivre l'enquête. (Patricia Zengerle; Danielle Rouquié pour le service français)