* Comme la veille, l'inquiétude sur la situation financière de la zone euro a pesé sur les FINANCIÈRES, après un sommet européen jugé décevant par les agences de notation et alors qu'Angela Merkel rejetterait toute idée d'un relèvement du plafond du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), selon des sources de la coalition au pouvoir.

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a reculé de 4,73% à 17,72 euros, plus forte baisse du CAC 40 devant AXA (-3,35% à 10,10 euros). BNP PARIBAS a abandonné 2,53% à 30,085 euros et CRÉDIT AGRICOLE 0,9% à 4,529 euros. L'indice Stoxx des banques européennes a lâché 0,66%, celui des assureurs 0,75%, soit les deux plus fortes baisses sectorielles en Europe.

* TECHNICOLOR a perdu 6,79% à 1,112 euro, plus forte baisse du SBF 120 après avoir testé en fin de semaine dernière une résistance technique à 1,35 euro, soulignent des analystes graphiques.

* SILIC a reculé de 5,03% à 69,80 euros. L'assureur GROUPAMA devrait annoncer ce mardi la cession d'une participation de 44% de sa filiale foncière à son concurrent ICADE (-2,3% à 53 euros), filiale de la Caisse des dépôts, ont déclaré deux sources au fait du dossier.

Exane BNP Paribas a abaissé sa recommandation sur Silic à neutre.

* KLÉPIERRE a reflué de 4,68% à 20,185 euros. Comme d'autres foncières, la valeur pâtit des inquiétudes liées à son actionnaire de référence, BNP Paribas.

Credit Suisse a abaissé sa recommandation sur la valeur à sous-performance.

* A rebours de tendance, EADS (+2,68% à 22,625 euros, plus forte hausse du CAC 40, a profité de la baisse de l'euro à moins de 1,31 dollar, la monnaie unique tombant en séance à un plus bas de 11 mois face au billet vert après l'information selon laquelle la chancelière allemande rejetterait toute idée de déplafonner le MES.

* certaines VALEURS CYCLIQUES ayant baissé au cours des séances précédentes ont repris des couleurs, en particulier dans le secteur de l'énergie à la faveur d'une remontée du pétrole (+2,22% à 99,94 dollars pour le baril de brut léger américain).

VALLOUREC s'est adjugé 2,51% à 48,92 euros après avoir perdu 6,12% entre le 6 et le 12 décembre. De même, ARCELORMITTAL a gagné 1,59% à 13,40 euros (-7,7% entre le 6 et le 12 décembre) et, hors CAC 40, SOITEC (+5,01% à 3,92 euros) a fini en tête des hausses du SBF 120 après avoir fondu d'environ 15% entre son plus haut et son plus bas de ce mois-ci, le 1er décembre à 4,19 euros et le 8 décembre à 3,573 euros.

TECHNIP a pris 2,49% à 69,26 euros, et TOTAL 1,18% à 38,50 euros.

L'indice Stoxx du secteur des groupes pétroliers (+2,01%) et celui des ressources de base (+1,53%) ont fini en tête des meilleures performances sectorielles européennes.

* SAFRAN a avancé de 1,61% à 23,105 euros. Le groupe, à l'occasion de sa journée investisseurs, a dit viser pour 2015 une marge opérationnelle courante proche de 15% et un chiffre d'affaires organique proche de 15 milliards d'euros, à la faveur de la montée en cadence de production d'avions et de sa croissance dans les services.

Par ailleurs, selon des sources syndicales, Safran et THALES (+0,77% à 22,305 euros) ont abandonné leur projet d'échange d'actifs, pour se concentrer sur une coentreprise à 50/50 dans l'optronique à but uniquement commercial.

* PAGES JAUNES a progressé de 4,86% à 2,436 euros, certains analystes comme chez Gilbert Dupont anticipant un retour du groupe à la croissance en 2012 après une année 2011 difficile.

* LAGARDÈRE a fini en hausse de 3,34% à 18,895 euros. Selon un trader, Deutsche Bank a relevé sa recommandation à l'achat sur la valeur, la chute de plus de 40% du titre depuis le début de l'année rendant attrayant le couple risque-rendement de l'action.

* AREVA a repris 1,69% à 19,525 euros après sa baisse de 5,56% la veille à la suite de la présentation des grandes lignes de son nouveau plan stratégique à l'horizon 2016.

Le groupe espère engranger 10 commandes de réacteurs de type EPR sur les cinq prochaines années malgré le ralentissement attendu du marché nucléaire mondial après la catastrophe japonaise de Fukushima.

* GUYENNE ET GASCOGNE a perdu 6,39% à 82 euros, après avoir repris sa cotation à midi en chute de 7,53% à 81 euros, un niveau correspondant pratiquement au prix offert par CARREFOUR (-1,6% à 17,545 euros) pour prendre le contrôle de son principal franchisé français.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez