La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse jeudi matin, les investisseurs se remettant à croire en la capacité des responsables politiques américains à conclure un accord sur le plafond de la dette, l'un des dossiers chauds du moment.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance fin octobre - progresse de 94 points à 6585,5 points, annonçant un rebond après un repli de presque 1,3% la veille.

Dans la soirée d'hier, Mitch McConnell, le patron des républicains du Sénat, s'est déclaré favorable à une suspension jusqu'en décembre du plafond de la dette fédérale en vue d'éviter la menace d'un défaut de paiement.

'Cela signifie que le président Biden et les démocrates du Congrès vont être en mesure de finaliser leur projet de budget - dont les dépenses sont aujourd'hui estimées entre 1.900 et 2.200 milliards de dollars - en incluant le principe d'un relèvement du plafond de la dette d'ici à la fin de l'année', expliquent les analystes de Deutsche Bank.

Avant cela, Wall Street s'était déjà retournée à la hausse hier pour clôturer sur des écarts s'étageant entre 0,3% pour le Dow Jones et 0,5% pour le Nasdaq.

Les acheteurs ont brusquement repris la main à la mi-séance, alors que la pression était clairement vendeuse en début de journée.

Les investisseurs semblent avoir réagi, un peu à retardement, à la détente des marchés obligataires qui a coïncidé avec une brusque inversion de tendance sur le pétrole.

Le repli des cours pétroliers tendait à se confirmer ce matin, avec un léger recul du baril de Brent qui revient se traiter en direction des 81 dollars.

Les marchés d'actions traversent une zone de fortes turbulences depuis quelques semaines du fait de l'affaire Evergrande, de la remontée des taux réels et de la flambée des prix des matières premières.

Certains stratèges redoutent que les signes tangibles du ralentissement de la reprise économique aux Etats-Unis, mais également en Chine, viennent peser davantage sur les marchés boursiers au cours des prochaines semaines.

Ce constat semble d'autant plus sérieux que les inquiétudes sur le niveau de l'inflation ne s'apaisent pas et que les banques centrales maintiennent le cap d'une prochaine réduction des programmes de leurs rachats d'actifs.

La prochaine saison des résultats trimestriels, qui débutera véritablement la semaine prochaine, sera également scrutée de près afin de mesurer l'impact de la hausse des coûts sur les comptes et les prévisions des sociétés cotées.

En attendant, les intervenants de marché prendront connaissance, aujourd'hui, des chiffres de la production industrielle en Allemagne et des inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis.

Mais le point d'orgue de la semaine sera constitué par les chiffres de l'emploi hors secteur agricole pour le mois de septembre, prévus demain.

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