La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grand changement vendredi, les investisseurs marquant une pause après une série de bons résultats de sociétés ayant renforcé les espoirs d'un atterrissage en douceur de l'économie.

Autour de 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison février - recule de 2,5 points à 7102 points, annonçant un début de séance stable, voire en léger repli.

Le marché parisien avait achevé la séance de jeudi sur un gain de 0,7%, au seuil des 7100 points (7095 points), s'arrogeant désormais près de 10% depuis le début de l'année.

Le CAC a notamment profité de la performance spectaculaire de STMicroelectronics, qui a bondi de plus de 8% suite à l'annonce d'un résultat net 2022 presque doublé par rapport à 2021.

Wall Street a également fini en hausse jeudi soir, soutenue par une croissance américaine meilleure que prévu et par les résultats de Tesla.

Au coup de cloche final, le Dow Jones gagnait 0,6% tandis que le Nasdaq Composite grimpait de près de 1,8%.

Sauf surprise, les résultats devraient à nouveau dominer cette dernière séance de la semaine.

Dans la soirée d'hier, LVMH a fait état d'une nouvelle année 'record' en 2022, avec des ventes de 79 milliards euros et un résultat opérationnel courant de 21 milliards d'euros, tous deux en croissance de 23%.

Outre-Atlantique, Intel a fait état de résultats de quatrième trimestre décevants et dévoilé des perspectives relativement sombres du fait du ralentissement du marché du PC.

Outre ces deux poids-lourds, la chaîne de magasins de vêtements H&M et le numéro un mondial de l'éclairage Signify doivent aussi publier leurs résultats aujourd'hui, tout comme American Express et Colgate-Palmolive.

Les trimestriels du géant du secteur de l'énergie Chevron seront également scrutés de près.

Les inquiétudes provoquées par une saison des résultats jusqu'ici en demi-teinte n'ont pas empêché les places boursières mondiales de poursuivre leur progression ces dernières semaines.

Les marchés semblent de plus en plus se satisfaire de la perspective d'un ralentissement continu de l'inflation susceptible de conduire la politique monétaire américaine à devenir moins restrictive.

A ce titre, une foulée d'indicateurs devrait également animer la séance dont les dépenses et les revenus des ménages américains, une publication qui s'accompagnera de l'annonce du déflateur 'PCE'.

Cette mesure de l'inflation est très suivie par la Fed, qui la juge plus représentative des tensions domestiques en reflétant les conditions du marché du travail, en particulier des salaires.

Par ailleurs, le chiffre final de l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan paraîtra dans l'après-midi.

Sur le marché des taux, les rendements des bons du Trésor américains se tendent un peu avec des Treasuries à dix ans qui remonte au-delà de 3,49% après les bons chiffres de la croissance américaine parus hier.

Le dollar profite lui aussi de la vigueur des indices macroéconomiques pour revenir autour de 1,0875 face à l'euro.

Les cours du pétrole poursuivent leur hausse sur le marché new-yorkais NYMEX, soutenus par des signes de résistance de la demande américaine.

Le contrat novembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne ainsi 0,2% à 81,2 dollars.

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