La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note de stabilité mercredi matin après avoir cumulé un gain de près de 6% en un peu plus d'une semaine, dans l'attente de nouveaux indicateurs économiques.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison mai - grappille 7,5 points à 6436,5 points, annonçant un début de séance sans grand changement.

Les investisseurs semblent vouloir reprendre leur souffle alors que l'indice parisien a signé quatre séances de hausse au cours des six dernières sessions.

Hier, le marché parisien avait achevé la journée sur un gain de 1,3%, à 6430 points, profitant notamment du net rebond d'Engie (+5%), qui a présenté de solides résultats trimestriels.

Ce timide retour de l'appétit pour le risque bénéficie aux marchés d'actions en général, mais plus particulièrement aux valeurs cycliques.

'Dans notre nouvelle stratégie boursière, nous partons du principe que les actions vont repartir de l'avant lorsqu'elles auront intégré la nouvelle donne monétaire et écarté les risques exagérés d'une récession', rappellent ce matin les stratèges de Danske Bank.

'Ce qu'il s'est passé hier illustre bien ces deux éléments, puisque les statistiques économiques et l'intervention sans surprise de Powell ont permis de doper le moral des investisseurs', explique la banque danoise.

Lors d'un colloque organisé par le Wall Street Journal, le président de la Fed a répété que la banque centrale continuerait de relever ses taux directeurs tant que l'inflation ne sera pas revenue sous contrôle.

Il a également confirmé que des hausses de taux de 50 points de base seraient envisagées lors des deux prochaines réunions de l'institution, écartant implicitement le scénario d'un relèvement de 75 points tant redouté par les marchés.

'La grande nouveauté, c'est que Powell estime que les marchés financiers s'adaptent plutôt bien à la nouvelle politique de la Fed', fait valoir Danske Bank.

La perspective de prochaines hausses de taux a néanmoins provoqué un nouvel épisode de volatilité sur les marchés obligataires, ce qui pourrait empêcher les marchés d'actions de réagir favorablement aux bonnes nouvelles.

Le rendement des Treasuries américain à 10 ans a grimpé à 2,98% hier, se rapprochant du seuil psychologique des 3% très suivi par les investisseurs.

Ces tensions font craindre un renchérissement du coût du financement des entreprises, mais aussi du crédit pour les particuliers, qui pourrait finir par pénaliser la croissance.

Côté macroéconomie, le marché suivra avec attention, en fin de matinée, les derniers chiffres de l'inflation en zone euro. Sera également surveillé, toujours dans la matinée, l'indice des prix à la consommation au Royaume-Uni.

Si ces chiffres s'avèrent moins élevés que prévu, cela pourrait retarder les nouvelles mesures de resserrement monétaire envisagées en Europe, tandis que s'ils sont vraiment supérieurs aux attentes, cela pourrait renforcer les banques centrales dans leur volonté de procéder à de nouveaux tours de vis.

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