Après son repli de la semaine passée, la Bourse de Paris devrait tenter de se remettre dans le bon sens de la marche lundi matin, même si les volumes s'annoncent relativement limités en ce jour férié de commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance novembre - avance de 32,5 points à 7373 points, annonçant un début de séance positif.

Sur la semaine écoulée, le marché parisien avait accusé un recul proche de 1%, une troisième semaine consécutive dans le rouge qui vient porter à quelque 2,7% ses pertes depuis le 1er janvier, là où le Nasdaq a grimpé de 28% dans l'intervalle, soit un différentiel record de plus de 30%.

L'Euro STOXX 50 - qui a aligné une seconde semaine de baisse d'affilée en perdant lui aussi 1% la semaine passée - n'affiche plus qu'une hausse de 6,2% cette année, contre un gain de 25% pour le S&P 500, ce qui constitue là encore un écart sans précédent depuis 25 ans.

La sous-performance des Bourses européennes s'est accentuée la semaine passée, sur fond de 'Trump Trade', un phénomène qui s'est traduit par une envolée de l'ensemble des actions américaines et par une remontée du dollar avec les anticipations de baisses d'impôts promises par le prochain président américain.

La semaine dernière s'est ainsi terminée en beauté à Wall Street, avec un nouveau carton plein de records qui a permis au Dow Jones de repasser brièvement au-dessus du seuil des 44.000 points.

Le S&P 500 - l'indice de référence des gérants américains - a pour sa part réussi une incursion au-delà du niveau symbolique des 6000 points pour la première fois de son histoire.

Dans ce contexte, les investisseurs pourraient continuer de se montrer prudents sur les actions du Vieux Continent, qu'ils considèrent comme davantage vulnérables au ralentissement économique.

'Les actions américaines ont davantage à offrir', résumaient vendredi les équipes de Pictet AM, jugeant que les conditions moins favorables en Europe devraient pousser la BCE à réduire ses taux de façon plus marquée que la Fed.

'En raison des prochaines réductions des dépenses publiques dans les deux grandes économies de la région, la France et l'Allemagne, ainsi que de la croissance décevante en Europe plus généralement, il est probable que la BCE doive réduire ses taux à un niveau inférieur au taux neutre de 2%', prédit le gestionnaire d'actifs.

Si aucun indicateur économique ni résultat d'entreprise ne figure à l'agenda du jour, notamment du fait de la fermeture des administrations publiques américaines pour 'Veterans Day', les prochaines journées devraient être plus riches en publications.

En Allemagne, l'indice ZEW du moral des investisseurs pourrait refléter demain l'impact de la crise politique due à la rupture de la coalition tripartite intervenue la semaine passée.

Aux Etats-Unis, les chiffres des prix à la consommation qui paraîtront demain devraient confirmer le retour de l'inflation vers l'objectif de 2% fixé par la Fed.

Les ventes de détail, attendues vendredi, pourraient quant à elle pâtir des perturbations liés aux ouragans et de l'incertitude pré-électorale susceptible d'avoir freiné les dépenses des ménages.

Côtés résultats, plusieurs ténors américains de la cote dévoileront leurs comptes trimestriels au cours des jours qui viennent, dont Walt Disney, Cisco, Home Depot, Applied Materials et Spotify.

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