La Bourse de Paris devrait rebondir mardi à l'ouverture après ses lourdes pertes de la veille, rassurée par le sursaut opéré par Wall Street après la clôture des places européennes.

A 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance février - affiche pour l'instant un gain de 77,5 points à 6862 points, annonçant une tentative de redressement en début de journée.

Le marché parisien avait terminé la séance d'hier sur des pertes conséquentes de près de 4% à 6787 points, dans des volumes massifs de 5,6 milliards d'euros.

Une dynamique baissière s'est emparée du CAC dès l'ouverture, avant de s'amplifier au fil des heures, emportant sur son passage tous les supports techniques les uns après les autres.

L'enfoncement des 7000 points est venu confirmer en particulier le scénario d'une dégradation de la tendance, avec un CAC 40 sur le point d'entrer en configuration de 'bear market' (marché baissier) avec un repli qui atteint désormais plus de 8% par rapport à ses récents plus hauts.

Mais un sursaut s'est dessiné à New York après la clôture du marché parisien, confirmant l'existence d'un contexte propice à la volatilité du fait du resserrement de la politique monétaire amorcé par la la Fed.

Dans le rouge durant la quasi-totalité de la séance, les marchés américains sont parvenus à se hisser dans le vert peu avant la clôture, permettant au Dow Jones de gagner 0,3% et au Nasdaq de reprendre 0,6%.

Certains investisseurs ont finalement émergé pour 'acheter les creux' sur les actions, dans un mouvement d'achats à bon compte quasi-généralisé puisque huit des 11 secteurs du S&P 500 ont fini en terrain positif

Seuls les secteurs traditionnellement plus défensifs comme la santé ou les services aux collectivités sont restés à la traîne.

En l'absence d'indicateurs de premier plan aujourd'hui, l'attention des investisseurs devrait se focaliser sur la réunion de deux jours du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed.

La crainte d'une accélération de l'inflation et d'un durcissement monétaire se situe au coeur de la correction observée sur les marchés depuis le début de l'année, d'abord sur le compartiment obligataire puis sur les actions.

Le communiqué que publiera la banque centrale demain pourrait fournir aux investisseurs de précieuses indications quant au calendrier envisagé pour son resserrement monétaire et leur apporter une visibilité bienvenue.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat confirment leur accalmie, celui des Treasuries à 10 ans se stabilisant autour de 1,75%.

Il est vrai que les 'Treasuries' constituent un refuge traditionnel dans un contexte de tensions géopolitiques, comme celles qui montent en flèche en ce moment au sujet de l'Ukraine.

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